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 Le petit chevalier à l'armure jaune

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MessageSujet: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeLun 14 Aoû - 12:27

... ou Gorn l'intégrale x)

En faisant un peu de rangement parmi mes dossiers de SO, j'ai constaté que j'avais pas mal de textes RP en réserve. Je me suis dit qu'il serait dommage de perdre ça, aussi ai-je décidé de les poster sur un forum. Et pourquoi pas celui-ci ?

Donc voici tous mes textes RP, qui ont été (j'en ai été le premier à être surpris) beaucoup lus et appréciés sur le forum RolePlay du site de SO. Il y a de tout : des parodies, des trucs sombres, d'autres où j'ai cherché à jouer la "carte de l'émotion" (comme on dit à la télé), mais tous ces textes, même les plus débiles, je les ai écrits avec le plus grand sérieux, car j'ai cherché à y faire passer des thèmes qui me sont chers (bon, je me suis bien éclaté aussi à faire ça, faut pas déconner non plus Razz). Au fur et à mesure, ils tissent le background de mon personnage, de plus en plus complexe (dire qu'au début mon perso n'avait aucune histoire ^^).

J'aime beaucoup les récits déstructurés, avec des allers-retours entre passé et présent. Pour plus de clarté, je poste donc à peu près dans l'ordre d'écriture, et non dans l'ordre chronologique. Mais à chaque fois, j'indique la date de l'action, afin que l'on puisse reconstituer le puzzle Wink.

Bonne lecture !
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MessageSujet: La Forge de Gorn Valim   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeLun 14 Aoû - 12:31

(voilà un texte que j'ai posté sur le forum RP de Sarosa avant de m'en faire éjecter comme un malpropre Laughing ; c'est une description de mon lieu de résidence RP, et un bon point de départ pour situer un peu mon personnage)


LA FORGE DE GORN VALIM


C'est en l'an 1212 que Yalo Valim arriva à Sarosa. Nul ne le connaissait. Nul ne savait d'où il venait. Il conduisait une vieille charrette tirée par un bœuf, dans laquelle étaient entreposés diverses armes et armures, un sac plein d'or, et un bébé.

Personne ne lui posa de question. Bien qu'apparemment très bien équipé, Yalo n'avait pas l'air d'un guerrier. Et il était riche. Suffisamment pour s'acheter une petite maison et pour engager des ouvriers qui l'aidèrent à bâtir son fond de commerce : une forge.

Yalo devint un forgeron réputé pour son savoir-faire, mais aussi pour son caractère secret et ombrageux. Il ne se liait à personne, pas même aux autres marchands. A vrai dire, les habitants de Sarosa l'évitaient, car il semblait souffrir d'une maladie étrange : à plusieurs reprises, d'énormes quintes de toux le poussaient à arrêter le travail. Yalo n'avait pas beaucoup de clients, mais ceux-ci lui étaient fidèles, et venaient de Trigorn et d'Argelas pour s'acheter des armes de qualité.

Lorsqu'il devint adolescent, son fils Gorn fit office d'apprenti. Il n'était pas très doué mais apprenait vite. Toutefois, en guise d'armures rutilantes, Gorn préférait celles que portaient les cavaliers en armes qui passaient régulièrement à Sarosa.

La maladie finit par emporter le père de Yalo, au début du mois de Kitisbé de l'an 1236 (1). Gorn se détourna du métier de forgeron, suivit un entraînement à la caserne et en vint à accomplir son rêve : devenir chevalier.

-------------------------

Maintenant, l'eau a coulé sous les ponts et Gorn a décidé d'entretenir la forge et la maison de son père.

La maison est petite, bâtie toute en pierres, avec un toit de chaume. Il n'y a qu'une pièce, deux renfoncements abritant des lits de paille bien rembourrés encadrent une large cheminée. Au milieu de la pièce se dresse une table en bois robuste. La forge, qui jouxte la chaumière, est de petite taille également. Mais l'espace a été organisé de manière efficace : chaque élément de la forge a été placé de façon à ne pas gêner mouvements et déplacements. Une grande arche s'ouvre vers l'extérieur. La forge est ainsi ouverte à tous vents. Il n'en est pas de même pour la chaumière, bien que la porte ne soit pas verrouillée.



_________________

(1) : = septembre 2005, le moment où j'ai commencé le jeu. Pour les dates RP, voir le calendrier de la Citadelle des Rêves.
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MessageSujet: L'Etranger   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeMer 16 Aoû - 13:22

(Tout premier texte posté ^^ - il me fallait une justification RP de mon choix de cette skin à la fois touchante et ridicule)



L'ÉTRANGER



29e jour du mois de Yuyio, 1236


Après plusieurs semaines à patauger dans les marais de Coacville à la poursuite de batraciens renégats et de mollusques coriaces, Gorn Valim revint à son village natal.

Sarosa n'avait guère changé depuis son départ. Blobs bleus et Lapins blancs continuaient d'infester la région, mais leur population était régulée par les nouvelles recrues de la caserne, toujours aussi nombreuses et indisciplinées.

Gorn se rendit tout droit à la maison de son enfance. L'odeur de renfermé et l'épaisse couche de poussière qui l'accueillirent lui rappelèrent amèrement la solitude qu'il éprouvait depuis la mort de son père. Mû par une nostalgie soudaine, il se rendit à la forge. La froideur du lieu et le silence qui y régnaient contrastaient avec ses souvenirs riches en rougeoiements et en coups de marteau. Avec un soupir, Gorn se défit de son armure Ecopirum fatiguée, se vêtit plus légèrement et sortit pour acheter des provisions et aller ramasser du bois.

A son retour, quelqu'un l'attendait sur le pas de sa porte.

L'homme était grand et maigre. De longs cheveux gris et sales retombaient sur son ample manteau gris qui le recouvrait entièrement. Sa longue barbe grise lui donnait l'allure d'un professeur de l'école de magie de Trigorn, mais l'épée suspendue à sa ceinture démentait cette impression. Il montait un cheval robuste, campé fièrement sur ses pattes malgré les lourds bagages qu'il portait. Le cavalier retenait sa monture d'une main ferme et maîtrisée.

Gorn salua d'un signe de tête méfiant l'étranger, qui en retour le fixa intensément. Au grand désarroi du jeune homme, l'étranger mit pied à terre et, sans même attacher sa monture, il le suivit à l'intérieur de la chaumière.


- Vous voulez quelque chose ? s'enquit Gorn.

L'étranger resta sans réponse, dardant toujours sur le jeune homme son regard acéré. Enfin, il prit la parole.


- Tu es le fils de Yalo ?

Après un instant d'hésitation, Gorn acquiesca.

- Vous connaissiez mon père ?

Sans répondre, l'étranger alla s'asseoir. Gorn referma la porte. Toujours désespérément silencieux, l'homme prit sans cérémonie un oignon de la besace que Gorn avait posée sur la table, sortit son poignard et commença à l'éplucher et à le grignoter. Mal à l'aise, Gorn éloigna prudemment ses autres victuailles. L'étranger, entre deux bouchées, le fixait d'un air toujours songeur. Gorn, qui ne pouvait soutenir ce regard finit par s'occuper à faire bouillir de l'eau et à préparer son repas.

Il sursauta lorsque l'étranger rompit le silence.


- Alors, il est mort ?

Gorn se retourna et tenta, en vain, de déchiffrer l'expression du visage étrangement neutre de l'intrus.

- Euh... oui. Il est mort au début du mois de Kitisbé.

L'étranger acquiesca, songeur. Puis, semblant brusquement avoir oublié Gorn, il se leva et sortit. Gorn resta pétrifié, secoué d'interrogations. Mais l'étranger revint presque immédiatement, avec un lourd paquet sur les bras qu'il posa sur la table, au beau milieu des épluchures d'oignons. Il regarda un instant Gorn Valim, puis lui sourit. Sans rien ajouter, il sortit, et Gorn l'entendit repartir au petit trot.

Gorn ouvrit le sac. À l'intérieur, pêle-mêle, étaient rangées les différentes pièces d'une armure faite d'une étrange matière. Un cuir à la fois épais et souple, de couleur jaune. Ayant, bien malgré lui, un œil d'artisan exercé, il n'eut pas besoin d'essayer l'armure de cuir pour savoir qu'elle était à sa taille. Et qu'elle n'était pas une armure de cuir ordinaire.

Mais Gorn restait soucieux. Il frissonnait encore au souvenir du sourire que lui avait lancé le mystérieux étranger. Un sourire glacial, insoutenable.
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MessageSujet: La Malédiction de Mahal-Deu-Thet   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeVen 18 Aoû - 12:10

(Petit texte écrit rapidement et posté vite fait afin de parodier et de contrebalancer l'atmosphère "lugubre" (la "dark attitude", comme dit Alliage) que prenait le forum RolePlay - se détachant peu à peu de l'ambiance du jeu ; c'est aussi une justification RP de ma tendance d'alors à changer de skin à tout bout de champ - ben ouais, n'avais marre de Kane.png Razz)


LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET



12e jour de Mortis, 1237

Gorn Valim était parti en mission sur la lointaine Ile des Cinq Sages. Après une traversée du désert parsemée de luttes longues et âpres contre des serpents et des kangourous venimeux, il avait atteint la Pyramide, de sinistre réputation. Nombre de légendes couraient à son endroit. De nombreux aventuriers étaient devenus fous devant les énigmes tordues et les monstres abominables. Mû par un courage qui ne manquait pas de l'étonner lui-même, Gorn avança fièrement dans les couloirs poussiéreux de l'édifice.

Il combattit maints squelettes et momies et franchit avec succès labyrinthes et pièges retors. Il mena une bataille épique, seul, contre une Momie dopée au jus de blob, puis, avec l'aide d'un autre aventurier, il vainquit le terrible Cache-Nez Géant.

Ce fut lors du voyage de retour que la Malédiction s'abattit sur Gorn.

Alors qu'il décapitait fièrement les momies à tours de bras, Gorn ne vit pas le sarcophage s'ouvrir. Le cercueil était différent des autres. Entièrement peint en noir, il semblait refléter néanmoins la lumière vive des torches. D'étranges inscriptions garnissaient la totalité de la surface. Tandis que Gorn se battait comme à son habitude à l'aide de larges moulinets de son Epée Legacy fortement abîmée, la Momie qui reposait à l'intérieur du sarcophage de marbre noir se leva et se précipita sur lui. Si Gorn aperçut la Momie à temps, c'est parce qu'elle hurlait.


- Nha-halli Tan Malla Vladan Iss Tordan !!!

Par un réflexe machinal, Gorn trancha la tête de la Momie, qui tomba aussitôt en poussière.

Après cet incident, le chevalier n'était pas tranquille. Il se mit à transpirer abondamment sous son armure jaune, laquelle semblait jusqu'à présent réguler magiquement la chaleur de son corps. Un étrange pressentiment le prit. Ce n'est que plus tard qu'il comprit la nature de la Malédiction que lui avait lancée la momie du prêtre Mahal-Deu-Thet.

Il était presque sorti de la Pyramide qu'il croisa deux autres explorateurs. L'un poursuivait l'autre. Le premier était coiffé d'un casque orné de deux ailes de dragon. Il maniait deux larges épées, et ses yeux semblaient flamboyer. Quant au second, il n'était vêtu que de guenilles. Le mendiant interpellait le guerrier dans une langue étrangement agressive.


- Skinn !

L'étranger l'ignorait puis, sans doute excédé, il lui répondit :

- Akum point Pé-hen' Jé.

Gorn ne connaissait que les rudiments de ce dialecte barbare. Il prit le parti de les ignorer. Mais la Malédiction de Mahal-Deu-Thet le frappa de plein fouet.

*Bloub bloub bloub*

Le corps de Gorn changeait ! Ainsi que son épée, son armure ! Dans d'atroces bruits de chair malaxée, Gorn prit en quelques secondes l'apparence du guerrier au casque ailé !



Dorénavant, Gorn prendra l'apparence des noms de skin qu'il entendra... Il ne l'a pas encore compris, mais il s'apprête à en faire l'amère expérience.

D'aucuns disent que cette malédiction frappera à nouveau...



Le petit chevalier à l'armure jaune Poursuivi6as


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MessageSujet: Déménagement forcé   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 20 Aoû - 21:26

(j'ai voulu me mettre plus sérieusement au RP, en allant m'inscrire sur les forums et tout ; le premier a été celui de Sarosa ; malheureusement, à cause de multiples malentendus, on m'a fait comprendre que je n'y étais pas le bienvenu =/ - j'ai donc décidé de changer mon "lieu de résidence" RP, en brodant autour des posts réels (et HRP) du forum Sarosa)


DÉMÉNAGEMENT FORCÉ



19e jour de Mortis, 1237



Alors qu'il revenait en sa demeure à Sarosa, Gorn eut la surprise de constater la présence d'un garde de la Milice, qui voulut l'empêcher d'entrer.

Gorn Valim - De qwââââ ? Mais je suis chez moi !

Garde - Non Monsieur, ce n'est plus chez vous. Un point c'est tout.

Gorn Valim - Je ne suis pas d'humeur, cher ami. Va-t-en et laisse-moi passer, ou ou... euh... Je te tape dessus !

Etait-ce le ton de sa voix ou son apparence actuelle de guerrier à l'armure et au regard rouges vifs (argh, cette malédiction...), le garde obtempéra de mauvaise grâce.

Mais à peine avait-il fini de balayer le sol de sa forge que Gorn vit entrer le chef de la Milice, Leodegan, flanqué d'un Milicien et suivi d'un elfe en armes et d'une haute silhouette humaine vêtue de noir. Leodegan fit un signe au Milicien qui déroula une feuille de parchemin et lut à voix haute.


Milicien - "Au jour de Brasis, 18 Mortis de l'an 1237, le ci-nommé Gorn Valim, citoyen de Vesperae, n'a point réglé la totalité de la franchise dûe à la municipalité suite à la réouverture de son commerce."

Gorn Valim - Mon commerce ?! Mais c'est...

Milicien - "En outre, cette faute s'ajoute à celle de s'être permis de critiquer ouvertement le fonctionnement de la Milice, et celui de la politique municipale, troublant ainsi l'ordre public,..."

Gorn Valim - Mais ce n'était pas des critiques, c'était...

Milicien - "...et ce sans être officiellement reconnu Sarosien."

Gorn Valim - Ah bon ?

Milicien - "Par conséquent, la demeure qui jusqu'à ce jour appartenait au Sieur Gorn Valim, est maintenant considérée de plein droit comme un bien de la municipalité de Sarosa, la sus-mentionnée demeure étant par ailleurs bâtie sur un terrain réservé aux citoyens de Sarosa."

Gorn Valim - Ça veut dire quoi tout ce charabia ? Je savais pas, moi.

Milicien - "Ordre donné le 19e jour du mois de Mortis, 1237."

Leodegan - La balle est dans votre camp, maintenant, Messire. Le seul moyen de récupérer votre maison est de postuler afin de devenir officiellement citoyen de Sarosa.

Gorn Valim - Ah parce que je l'étais pas, jusqu'à aujourd'hui ?

Leodegan - Vous n'avez pas signé dans la guilde.

Gorn Valim - Mais je ne veux pas, moi... Je savais pas qu'il fallait être membre de votre guilde pour être Sarosien ! Je suis né ici moi ! Enfin je crois, je me rappelle plus... Mais j'ai toujours vécu ici !

Leodegan fit un signe, et le Milicien, aidé des deux individus qui l'accompagnaient, empoignèrent Gorn et le jetèrent dehors.

Gorn Valim - C'est un scandale !!! J'avais demandé l'autorisation du Maire ! Vous outrepassez vos droits ! Ah mais Sarosa devient véritablement accueillante ! Je m'plaindrai ! J'ai des relations, moi ! Ah vous aurez de mes nouvelles ! etc etc

Le chevalier continuait de marcher en vociférant de plus belle, sans s'adresser à personne en particulier. Il repartit vers le Nord, emmenant son lourd chargement d'équipement.


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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeMar 22 Aoû - 22:35

(un certain "Od'nor" (merci à lui Wink) a répondu à la Malédiction de Mahal-Deu-Thet sur le forum RolePlay par des jeux de mots aussi, hem, euh, tordus, ce qui m'a donné l'idée d'une "suite"... tremblez, car la voici x) )


LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET

Chapitre 2 - La Sagesse d'un Sage



20e jour de Mortis, 1237

- Quoi ? Qu'est-ce que vous m'voulez encore ?

C'est par ces mots que le Sage accueillit Gorn Valim, actuellement sous la forme d'un jeune homme à la coiffure improbable et armé d'une grosse épée bleue qui n'avait pas l'air bien dangereuse.

Gorn Valim - Comment vous m'avez reconnu ?

Sage - J'ai posé ma question en premier. Alors ?

Gorn Valim - Je suis victime d'une terrible malédiction ! Une momie m'a crié dessus dans la Pyramide, elle hurlait des paroles incompréhensibles ! Depuis lors, je ne cesse de me métamorphoser en tout et n'importe quoi ! (hrp : de changer de skin quoi) Surtout en n'importe quoi d'ailleurs.

Le Sage recula de quelques pas.

Sage - Restez où vous êtes, voulez-vous ? Mmmm *réfléchit* La momie en question avait-elle un fort accent du sud ?

Gorn Valim - Euh...

Sage - Avait-elle une tache en forme de hamburger sur la troisième bandelette thoracique en partant du haut ?

Gorn Valim - J'ai pas eu le temps de...

Sage - Titubait-elle comme si elle était ivre ?

Gorn Valim - A vrai dire, je crois que...

Sage - Son sarcophage était-il noir, noir comme la nuit ?

Gorn Valim - Oui !

Sage - Ah. Eh bien, c'est la momie de Mahal-Deu-Thet.

Gorn Valim - Qui ça ?

Sage - Un mauvais plaisantin. C'était le prêtre du Roi Sinusith et de la Reine Aménopoz. Un "bouffon", devrait-on dire. Mahal-Deu-Thet utilisait sa science occulte pour infliger aux autres ses plaisanteries d'un goût douteux. Et il continue, même momiphié. Vous savez, vous n'êtes pas le premier, ni le dernier à subir sa malédiction...

Gorn Valim - Mais je l'ai tué !

Sage - Peuh ! Les Momies, c'est comme les mauvaises herbes : ça repousse toujours. C'est comme des blobs, quoi. En plus gros et en plus moche. Enfin bref. Il vous faut un expert en malédiction, et il n'y en a pas ici. Donc débrouillez-vous.

Gorn Valim - Un expert ? Mais où vais-je trouver ça ?

Sage - Je ne sais pas, moi ! Vous m'avez l'air d'un de ces aventuriers qui pullulent par ici. Je suppose que vous avez déjà eu maille à partir avec ces sottises ?

Gorn Valim - Il y a bien une ville, sur le continent...

Sage - Eh bien, allez-y, et parlez, je ne sais pas moi, au maire, par exemple ! Parlez à qui vous voulez, mais foutez-moi le camp !!!

Gorn Valim - Bon, bon, j'y vais, inutile de vous énerver...

Gorn quitta la ville de l'Ile des Cinq Sages et se dépêcha d'embarquer sur le premier bateau en partance pour Vesperae.

A SUIVRE...


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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeJeu 24 Aoû - 13:48

LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET

Chapitre 3 - Monsieur le Maire d'Eleven Snake



21e jour de Mortis, 1237

Les Plaines de Naep s'étendaient à perte de vue. De larges cours d'eau aux flots tranquilles les traversaient paresseusement. À part la faune locale, les plaines étaient désertes. Presque désertes.

Le Maire de la ville voisine d'Eleven Snake, Od'nor, s'occupait à lui tout seul de réguler la population de Lézards et d'Insectes mutants. Quand soudain, une forme vaguement humaine passa en courant à côté de lui.


- AaaaAaAAAAaaAhhhHhhhhHHhh!

L'individu, habillé d'une longue cape noire et armé d'une dague, était poursuivi par une meute vrombissante d'Insectes mutants.

- Au secouuuuuuurs !!! J'ai pas le leveeeeeeeeeeeel !!!!

Od'nor, en quelques coups bien placés, parvint à défaire les agresseurs du malheureux guerrier inexpérimenté.

Od'nor - Vous voilà sauvé !

Gorn Valim - Pfiou, pouf, *essoufflé* Merci... Je suis... à la recherche... du Maire.. d'Eleven...

Od'nor - C'est votre jour de chance, on dirait. Le Maire d'Eleven Snake, c'est moi.

Le visage de Gorn s'éclaira (pour peu qu'un visage partiellement dissimulé par un tissu noir en permanence pût s'éclairer).

Gorn Valim - Ah... J'ai... à vous... parler...

Od'nor - Eh bien, venez, allons en ville.

Gorn Valim - Oui... Fuyons ! Euh, je veux dire, éloignons-nous prudemment...

Les deux hommes revinrent en ville, qui, comme à son habitude, était calme, voire morte. Ils discutèrent devant l'auberge.

Od'nor - Alors, Messire Gorn Valim, que puis-je pour vous ?

Gorn Valim - Comment savez-vous mon nom ?

Od'nor - Euh... Vous ne me l'avez pas dit ?

Gorn Valim - Je ne crois pas... Je ne sais plus... Enfin bref. Ecoutez : je suis victime d'une malédiction que m'a lancée un prêtre momifié sur l'Ile des Cinq Sages ! Depuis, je change d'apparence à qui mieux mieux ! Un Sage m'a conseillé d'aller voir le "maire d'une ville maudite", j'ai pensé à Eleven Snake... Ça me semble un peu tiré par les cheveux, mais j'ai quand même décidé de me mettre à votre recherche.

Od'nor - Mmmm... Vous savez, je ne suis maire que depuis peu. Ceci dit, tout cela ressemble fort à la Malédiction de Mahal-Deu-Thet.

Gorn Valim - Ah, vous connaissez ? Super ! Comment on guérit ?

Od'nor - À vrai dire, je n'en sais trop rien... J'ai autrefois connu une jeune femme à qui il était arrivé la même chose. A l'époque, c'était un ami à moi qui l'avait sauvée... Grâce à une décoction dont il connaissait la formule.

Gorn Valim - Ah bon ? Alors peut-être pourra-t-il me guérir, moi aussi !

Od'nor - Il faut déjà que vous le trouviez. Il s'appelle Ralgan. C'est un Elfe. Mais j'ignore où il se trouve, cela fait des lustres que je ne l'ai vu...

Gorn Valim - Il est toujours sur Vesperae ?

Od'nor - Jusqu'à preuve du contraire, il ne sait pas voler... Quant à prendre le bateau ou nager, non ce n'est pas son genre. A vrai dire, il n'aime pas trop la société des Hommes et a toujours vécu en reclus.

Gorn Valim - Mais où ?

Od'nor - Eh bien, il est plutôt du genre sylvestre, voyez-vous... Si j'étais vous, je chercherais dans la forêt au sud de Sarosa.

Gorn Valim - La forêt ? Mais elle est immense ! Et je n'y suis jamais allé !!! Je reviens tout droit de l'Ile des Cinq Sages, en réalité, et je...

Od'nor - Il y a un village, dans cette forêt. Un village peuplé de créatures étranges, de petite taille et un peu caractérielles... Trouvez ce village et renseignez-vous auprès de ses habitants. D'après mes souvenirs, Ralgan était ami avec ce peuple... Il a peut-être changé d'avis depuis, je n'en sais rien. Si vous échouez à le trouver, revenez me voir.

Gorn Valim - Oh, merci, Monsieur le Maire ! Je vais de ce pas me mettre en quête de l'Elfe Ralgan. Merci encore !

Gorn partit en courant.

Od'nor - Messire Gorn !

Il s'arrêta.

Gorn Valim - Oui ?

Od'nor - Comment il va, Mahal-Deu-Thet ?

Gorn Valim - Comment ça ?

Od'nor - Cette momie, qu'est-elle devenue ?

Gorn Valim - À vrai dire, je l'ai zigouillée.

Od'nor - Ne croyez pas ça. Mahal-Deu-Thet, on l'attrape, on en souffre, on s'en débarrasse, mais on ne le tue pas. Mahal-Deu-Thet revient toujours...

Sur ces paroles énigmatiques, Od'nor repartit vers les Plaines de Naep. Quant à Gorn, il haussa les épaules et courut vers Sarosa et la forêt sud.


A SUIVRE...


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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 27 Aoû - 2:37

LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET

Chapitre 4 - L'Elfe Ralgan



24e jour de Mortis, 1237

Une famille de Gnorks au plumage bleuté s'envola à tire-d'aile lorsqu'un cri troubla soudainement le sous-bois de la Forêt Sud Sarosa.

- TAÏAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT !!!

Un Ange franchit en courant et en voletant la ligne de fougère, traversa la clairière, l'épée levée et lançant des éclairs, puis assena un coup puissant sur l'Homme-Arbre (lequel ressemblait plutôt à un Champignon Géant).

*Miss*

Gorn Valim - Oh non, y en a marre ! J'ai pourtant la patate en dextérité !

Le Champignon répliqua d'un terrible revers de la branche qui arracha 831 points d'un coup au chevalier transformé en Ange (à son grand dam). Ivre de rage, celui-ci frappa derechef à bras raccourcis sur le monstre et parvint à l'abattre au terme d'un rude combat, non sans avoir bu quelques potions au cours de l'échauffourée.

Gorn Valim - Pfiou... Il n'y a vraiment aucun coin tranquille... Bon reprenons la route. Les Tiny's m'ont dit 342 pas après le grand chêne, puis 448 sur la gauche jusqu'à un cours d'eau, qu'on suit vers l'amont jusqu'à arriver au Moulin de Ralgan. Le problème, c'est que je ne sais pas à quoi ressemble un chêne... J'aurais dû y penser plus tôt, j'y connais rien en jardinage... Comment vais-je faire pour en reconnaître un ? Ouille !

Un projectile venait de frapper Gorn à la nuque. Surpris, celui-ci se pencha pour le ramasser. De la taille d'une grosse cacahuète, une partie de l'étrange fruit était recouverte d'une non moins étrange coquille.

- C'est un gland, abruti.

Gorn sursauta et se retourna. Devant lui se tenait un Elfe, grand, vêtu de guenilles vertes tirant vers le brun.

Gorn Valim - Je parie que c'est vous, l'Elfe Ralgan ?

Ralgan - Ah ben, tu sais reconnaître un Elfe, au moins... Tout espoir n'est pas perdu !

Gorn Valim - Je vous cherchais, je suis victime d'une terrible malédiction, il paraît que vous en connaissez le remède...

Ralgan - Ben voyons ! Vous êtes tous pareils vous autres aventuriers ! Vous croyez que marcher dans une forêt et tuer des animaux vous donne le droit de demander n'importe quel service à celui qui se trouve au bout du chemin ! Tu crois que je n'ai que ça à faire : répondre aux resquilleurs ? En plus t'es en train de piétiner mes radis !

Gorn s'écarta du potager et se rapprocha de Ralgan, qui l'observait avec mépris.

Gorn Valim - Mais c'est... Od'nor qui m'envoie...

Ralgan - Od'nor ? L'est pas mort lui ?

Gorn Valim - Euh non.

Ralgan - J'en sais rien, j'arrive pas à vous suivre, vous autres humains. Vous brûlez trop vite. Et puis j'ai du mal avec votre façon de compter le temps.

Gorn Valim - Comment savez-vous que je suis humain ?

Ralgan - Pff tu crois me duper longtemps avec ton auréole de pacotille ?

Gorn Valim - Oui, euh, non, enfin... Euh bon, pour en revenir à Od'nor, il va très bien, il est même devenu maire d'Eleven Snake.

Ralgan - Ah bon ? C'est qu'il a changé alors. Mais pour nous ça change rien. Je t'aiderai pas.

Gorn Valim - Hein ? J'ai fait tout ce voyage pour rien ?

L'Elfe s'approcha de Gorn et lui fit son plus beau sourire.

Ralgan - Oui.

Le visage de Gorn s'empourpra. Une mince fumée s'échappait de ses oreilles et se dispersait dans le vent en volutes grises et harmonieuses.

Gorn Valim - Grmblblmblr...

Ralgan - A moins que...

Gorn Valim - A moins que ?

Ralgan - T'aurais pas 500 000 pièces d'or ?

Gorn Valim - Euh si si...

Ralgan - Bon on peut s'arranger alors.

Gorn Valim - C'est pas... un peu cher ?

Ralgan - T'en as de bonnes, toi ! Hé, je suis l'Elfe Ralgan ! Je ne suis pas n'importe quel Elfe ! Je ne suis pas générique, moi !

Gorn Valim - Mais je croyais que vous viviez en ermite...

Ralgan - Ouais, bien sûr, c'est ça, un jour j'me suis dit "tiens, c'est super la forêt, je vais quitter ma maison et m'y construire une cabane comme ça j'me sentirai en vacances" ! N'importe quoi ! Si je me r'trouve ici, c'est qu'j'avais plus un rond ! Ah belle invention que vous avez eue là, les "humains" ! Le "Système Monétaire" ! Faut vraiment avoir l'esprit tordu pour pondre un truc pareil ! Alors, qu'est-ce qui t'arrive ?

Gorn Valim - Une momie a proféré une malédiction à mon égard. Maintenant, je change d'apparence un peu trop régulièrement à mon goût.

Ralgan - Ça me fait une belle jambe, tiens. C'est Mahal-Deu-Thet, c'est ça ?

Gorn Valim - Euh... oui...

Ralgan - Et tu changes de corps tous les combien ?

Gorn Valim - Ça dépend, c'est très irrégulier.

Ralgan - Tu dois en voir des vertes et des pas mûres, dis-moi...

L'Elfe, nullement compatissant, esquissait un grand sourire.

Gorn Valim - Euh, oui... Le pire, vous savez, c'est d'être changé en Nain...

Ralgan - J'imagine...

L'Elfe, un peu radouci, considéra quelques instants le malheureux Ange.

Ralgan - Allez, reste pas planté dans mon potager, suis-moi.

Les deux individus se dirigèrent vers une cabane, faite de bric et de broc, construite au bord d'un petit cours d'eau. Poussé par la force du courant, un moulin à eau de fortune, prêt à s'effondrer à tout instant, tournait lentement en émettant des grincements sinistres et de mauvais augure.

Gorn Valim - Vous allez me faire boire une potion ?

Ralgan - Ouais. En fait c'est l'un des rares humains intelligents que j'ai rencontrés qui m'en a donné la recette. Un jeune alchimiste d'Argelas du nom de Dolli Prahn. En réalité, ta fameuse malédiction, c'est juste de la magie de basse catégorie. Qui prend sa source dans le T'chip-Seth, tout simplement.

Gorn Valim - De la magie ? Ouaoh.

Ralgan - *lève les yeux au ciel* C'est ça, "ouaoh". Pff. Rien d'extraordinaire. De la magie quoi. Tous ces trucs, cette pyramide, ces bandelettes, ces hiéroglyphes... C'est de la supercherie, du tralala. Du spectaculaire pour impressionner les humains un peu simplets comme toi. C'est comme ces sorciers qui disent "abracadabra", ou qui se laissent pousser la barbe... De la façade tout ça ! En plus, je parie que vous ne maîtrisez même pas la magie, vous autres...

Gorn Valim - Ben non, pas encore... Mais il paraît qu'elle va arriver un jour...

Ralgan - Mais oui, c'est ça. Le prends pas mal, mon p'tit gars, mais je doute que vous ayiez le cerveau assez développé pour savoir vous en servir convenablement. J'aimerais bien voir ça, tiens *rit sous cape* Quelle pagaille... Des humains maîtrisant la magie... Pourquoi pas des Nains, tant qu'on y est ? Bon, allez : entre.

Gorn pénétra à l'intérieur de la cabane, suivi de Ralgan. Un désordre indescriptible régnait dans la pièce mal éclairée. Ralgan, cependant, semblait savoir où étaient rangées ses affaires et commença à rassembler divers ingrédients. Gorn avait du mal à se déplacer dans ce capharnaüm, à cause de ses ailes démesurées qu'il ne parvenait pas à maîtriser, malgré tous ses efforts.

Ralgan - Allez, humain, sors tes sous-sous et compte bien, j'te prépare le truc.

Gorn vida ses poches et empila soigneusement 500 000 pièces d'or. Pendant ce temps, Ralgan se servit d'un mortier et d'un pilon pour écraser le contenu de plusieurs fioles. Il versa le tout dans un alambic rempli d'un liquide pourpre qu'il mit à chauffer.

Amèrement, Gorn regardait la totalité de sa fortune étalée devant lui.


Gorn Valim - Qu'allez-vous faire avec tout cet or ?

Ralgan - Bwof, m'acheter une petite baraque, à Argelas par exemple... Le blobball m'a toujours fait marrer. Bon voilà, c'est presque prêt. Il me manque un ingrédient, le plus dangereux...

Ralgan ouvrit un coffre avec des gestes lents et prudents. A l'intérieur, couchés sur de la paille, une dizaine de bâtonnets rouges étaient alignés. Précautionneusement, Ralgan prit l'un des tubes, l'ouvrit, et commença à en verser le contenu dans l'alambic.

Ralgan - C'est pour faire pétiller la boisson. C'est de l'Anitro, une poudre magique et EXTREMEMENT dangereuse. Il faut faire TRES attention en la manipulant, car les effets sont mortels.

Gorn Valim - Ça fait quoi ?

Ralgan - J'en sais rien, et je veux pas le...

BOUM !

L'Elfe explosa, et avec lui tout le contenu de la cabane, ainsi que la cabane elle-même (et tant qu'on y est, le périmètre alentour). Gorn fut propulsé à une cinquantaine de mètres et retomba lourdement dans le cours d'eau, ce qui tombait à pic car il était en feu. Plusieurs dizaines de minutes s'écoulèrent avant que Gorn reprît ses esprits. Il se réveilla sur la berge, s'ébroua. Et se mit à râler à tue-tête.

Gorn Valim - Alors ça c'est la meilleure ! J'ai jamais eu de bol, mais alors là c'est le pompon...

Dépité, il repartit vers Minicoin.


A SUIVRE


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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeMar 29 Aoû - 23:36

LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET

Chapitre 5 - Dolli Prahn



26e jour de Mortis, 1237

Toujours victime de la malédiction de la momie Mahal-Deu-Thet, Gorn changeait d'apparence à brûle-pourpoint, et se transformait parfois en des choses dont il vaut mieux taire le nom. Voilà qui n'arrangeait guère sa vie sociale. Cependant, après de multiples péripéties, Gorn avait fini par trouver l'elfe Ralgan dans la forêt au sud de Sarosa. On lui avait dit que Ralgan connaissait le remède à la malédiction. Malheureusement, l'elfe en question mourut accidentellement en fabriquant la potion qui devait guérir Gorn. Complètement découragé, celui-ci se rappela alors certaines paroles de l'elfe : il avait révélé avoir appris la recette d'un jeune alchimiste d'Argelas, un nommé Dolli Prahn. Aussi Gorn se mit-il sans tarder en route pour la ville.

En arrivant à Argelas, Gorn avait l'apparence d'un barbare chauve et torse nu, arborant d'énormes tatouages rouges. Son épée Thorn s'était changée en un serpent menaçant qui reposait sur ses épaules, et qui mettait le jeune homme mal à l'aise. Cependant, cela ne semblait pas impressionner les habitants de la cité, aussi Gorn s'engagea-t-il plus avant. Il croisa la route d'un corbillard, lequel était suivi d'un étrange cortège :un prêtre et deux Tinymonies. Gorn se rapprocha d'eux afin de leur demander s'ils connaissaient Dolli Prahn, mais il se ravisa : il en avait assez des Tiny's, qu'il avait dû côtoyer plus que de raison lors de sa quête de l'elfe Ralgan. Il avisa une jeune femme assez jolie, aux cheveux couleur de rose, qui faisait les cent pas dans la rue.


Gorn Valim - Veuillez m'excuser, Madame...

Jeune femme - Oui, Messire Gorn Valim ?

Gorn Valim - ... *interloqué* Comment savez-vous mon nom ? Suis-je si célèbre ?

Jeune femme - Oh, Messire Gorn Valim, cessez de plaisanter...

Gorn rougit jusqu'aux oreilles.

Gorn Valim - Mais... Je change d'apparence tous les jours à cause de la Malédiction, ça n'empêche personne de me reconnaître !... Quelle est cette diablerie ?

Jeune femme - Ecoutez, je n'ai pas le temps de bavarder avec vous. Voulez-vous changer votre point de résurrection, oui ou non ?

Gorn Valim - Non, euh... Enfin si, on ne sait jamais... Mais à vrai dire, je suis plutôt à la recherche de quelqu'un : un jeune alchimiste du nom de Dolli Prahn...

Jeune femme - Jeune ? *éclate de rire puis reprend brusquement son sérieux, honteuse* On a dû vous donner un mauvais renseignement. Dolli Prahn est loin d'être jeune. Très loin. À vrai dire, il est mort.

Elle désigna le corbillard qui s'éloignait en direction du cimetière.

Gorn Valim - Oh noooooooooonnn... C'est pas possible, scrogneugneu...

Jeune femme - Je suis désolée...

Gorn Valim - Il était donc si âgé ? Morbleu ! La peste soit de cet elfe Ralgan et de ses erreurs de calcul !

Jeune femme - Euh... Eh bien, à vrai dire il n'est pas mort de sa belle mort...

Gorn Valim - Que s'est-il passé ?

Jeune femme - Le vieux Prahn était un vieillard... comment dire... un peu excentrique. Il radotait, et ne cessait de crier aux aventuriers de passage qu'ils avaient tort de passer leur temps à s'entretuer... Il était mal considéré par la population, car la bagarre, du moins la bagarre en arène, c'est notre fond de commerce... Vous imaginez Argelas sans une arène ? Inutile d'imaginer : regardez Eleven Snake, et son unique arène bien cachée. Bref : tous voyaient d'un mauvais œil ce vieillard qui voulait qu'on cesse de se battre. Quelle drôle d'idée, d'ailleurs... Enfin, personne ne l'écoutait, donc tout allait pour le mieux... A vrai dire, il avait fini par nous divertir, à jacasser et à maugréer dans sa barbe... Jusqu'à il y a deux jours, zanda. Il est allé répandre sa "bonne parole" dans l'arène 1-10. Vous imaginez le tableau... On a dû rassembler les morceaux et se mettre à huit pour reconstituer le puzzle. D'ailleurs, quelqu'un en a profité pour emporter des bouts, on n'a pas tout retrouvé. On a dilué ce qui restait de Dolli Prahn dans un grand verre d'eau. Et là, on l'enterre...

Gorn Valim - C'est une catastrophe, le monde est ligué contre moi... Comment vais-je me débarrasser de cette maudite malédiction ?

La jeune fille étouffa un rire.

Jeune femme - Hi hi !

Gorn Valim - Quoi !!!

Jeune femme - C'est ce que vous dites ; c'est idiot : "maudite malédiction". Hi hi ! ... Bon, d'accord, excusez-moi, pas la peine de m'faire les gros yeux...

Après avoir pris congé de la demoiselle, Gorn se mit à réfléchir, à chercher une solution. Il lui fallait se rendre à l'évidence : sa quête l'avait mené dans une impasse. Il avait consacré plusieurs longues journées à résoudre son problème, l'échec n'en était que plus cuisant.

Il se rendit compte que ses pas l'avaient amené au cimetière, à la suite du corbillard. Dolli Prahn était maintenant en passe d'être inhumé. Le prêtre était plongé dans ses pensées et semblait ailleurs tandis que, devant la tombe que les fossoyeurs étaient occupés à reboucher, les deux Tinymonies chahutaient comme des enfants. "Curieux tableau", se dit Gorn. Il se rapprocha et, malgré lui, il versa plusieurs larmes : avec Dolli Prahn était enterré l'espoir de guérir un jour de la Malédiction. Gorn s'abandonna dans un abîme de solitude.


- Ben qu'est-ce qu'il a ?

- J'crois qu'y pleure à tout va.

- Ya queq'chose qui va pas...

- ... mon grand échallas ?

Gorn releva la tête. Le prêtre et les fossoyeurs étaient repartis. Les deux Tinymonies le regardaient d'un air curieux. L'un d'eux était coiffé d'un chapeau rond bleu, l'autre d'un chapeau conique rouge. A part leurs couvre-chefs, ils étaient semblables en tous points.

Gorn Valim - Rhôô fichez-moi la paix !

Tiny Mony au chapeau rouge - Ouh là mais c'est qu'il est méchant...

Tiny Mony au chapeau bleu - ... le vilain garnement.

Tiny Mony au chapeau rouge - On peut peut-être t'aider ?...

Tiny Mony au chapeau bleu - ... toi qu'as l'air un peu paumé ?

Les deux Tiny Monies - HI HI HI HI HIIIIIIII

Gorn sursauta en entendant ce rire, qui ressemblait plus à un hennissement strident qu'à un accès d'hilarité. Il sécha ses larmes, ajusta son serpent sur ses épaules, et leur demanda fièrement :

Gorn Valim - Qui êtes-vous ?

Tiny Mony au chapeau rouge - *désigne son comparse* Lui c'est Tamoll...

Tiny Mony au chapeau bleu - *désigne son comparse* ... et lui c'est Parass.

Parass - On est frangins...

Tamoll - ... presque cousins.

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII


A SUIVRE...


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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 3 Sep - 1:25

LA MALEDICTION DE MAHAL-DEU-THET

Chapitre 6 et final - Parass et Tamoll



26e jour de Mortis, 1237

[Résumé des épisodes précédents - Gorn, en visitant la pyramide, est tombé sur la momie de Mahal-Deu-Thet, qui lui a lancé une malédiction : le jeune chevalier se surprit dès lors à revêtir les skins dont il entendait le nom au gré de ses pérégrinations. Od'nor, le maire d'Eleven Snake, lui vint en aide et lui conseilla d'aller parler à l'elfe Ralgan, un misanthrope qui disposait de quelque savoir dans la préparation de potions. Gorn dénicha l'elfe en question, qui accepta de lui préparer un remède, mais l'un des ingrédients, l'anitro, lui explosa à la figure et l'envoya ad patres. Avant de mourir, l'elfe avait cependant révélé à Gorn qu'il tenait la recette d'un alchimiste d'Argelas, nommé Dolli Prahn. Le chevalier maudit se rendit immédiatement à Argelas, pour y apprendre, hélas, que Dolli Prahn venait de mourir. Découragé, il assista à son enterrement, en compagnie de deux Tinymonies, Parass et Tamoll.]


Parass - Alors tu as toujours cet air d'ahuri ?...

Tamoll - ...ou bien c'est juste parce que t'es ici ?

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Gorn Valim - Ecoutez, mes petits pères, un peu de respect, je vous prie ! Je suis Lieutenant des Derniers Chevaliers !

Parass - *singe l'admiration* Oooohh mais les Derniers Chevaliers...

Tamoll - ... y' sont loin d'être les premiers !

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Parass - Que fait donc votre Grandeur...

Tamoll - ... dans cet endroit plein de terreur ?

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Gorn Valim - Vous êtes ridicules. Vos rimes sont abominables et vous êtes insupportables.

Parass - Mais qu'est-ce à dire ?

Tamoll - Qu'est-ce qui pourrait être pire ?

Parass - Ça alors, Messire Gorn Valim...

Tamoll - ... on dirait, n'aime pas nos rimes.

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Gorn Valim en resta bouche bée.

Gorn Valim - Vous aussi vous me connaissez ? Mais c'est invraisemblable ! Que tout le monde me connaisse, soit, encore que j'aie du mal à le croire, mais là... Comment se fait-il que tous m'appellent par mon nom alors que mon apparence change tous les jours ?

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Parass - Qu'il est idiot !

Tamoll - Qu'il est nigaud !

Parass - Ça me rappelle un vieux dicton :

Tamoll - Plus on est grand, plus on est...

Gorn Valim - Oh ça va, hein ! Un coup de pied et je vous envoie valdinguer par-dessus le mur du cimetière !

Parass - Oh quel preux chevalier est-ce là !

Tamoll - C'est qu'il frapp'rait plus petit que soi !

Gorn Valim prit sur lui. Les deux Tinymonies mettaient sa patience légendaire à rude épreuve.

Gorn Valim - Bon... Restons calmes.

Parass - T'as bien raison.

Tamoll - Ça vaut mieux pour ton colon.

Parass - Quiconque est toujours sur les nerfs,...

Tamoll - ... attrape vite un gros ulcère.

Gorn Valim - *en train de s'échauffer* Vous connaissiez Dolli Prahn ?

Parass - Ah ce bon vieux Dolli Prahn...

Tamoll - Sage, mais têtu comme un âne.

Parass - Il nous aidait à vivoter...

Tamoll - ... dans not' village de la forêt.

Parass - Plein de potions il nous donnait...

Tamoll - ... ça guérissait les enrhumés.

Parass - On était même ses apprentis,

Tamoll - ... on soulageait tous ses soucis.

Gorn Valim - Attendez une minute : vous êtes ses apprentis ?

Parass - Ben oui, puisqu'on te l'dit...

Tamoll - ... dans tes oreilles t'as du persil ?

Parass se retourna vers Tamoll.

Parass - Ecoute, Tamoll, tes rimes à toi sont de plus en plus folles.

Tamoll - On voit, Parass, que c'est toujours toi qui commences les phrasses.

Gorn Valim - Attendez, taisez-vous un instant... Je sens renaître l'espoir. Connaissez-vous le remède à la malédiction de Mahal-Deu-Thet ?

Parass - Le truc qui change ton apparence ?

Tamoll - Un jour t'es noir, l'autre t'es blanc-sss ?

Parass se tourna vers Tamoll en secouant la tête d'un air écœuré.

Parass - Et tu te dis poète ?

Tamoll - Tu préfèr' que je pète ?

Gorn Valim - Changez pas de sujet. Revenons à ma malédiction : vous connaissez ?

Parass et Tamoll - Oui.

Gorn Valim - YESSSSS ! Merci Donblas, merci Vanilius, merci tout le panthéon, je vais enfin guérir !!! Yeepeeeee !!!!!! Comment qu'on fait ?

Parass - C'est très simple, il te faut des ingrédients.

Tamoll - Assure-toi d'abord de t'être bien lavé les dents.

Parass - Tu verses d'abord une bouteille de boisson pourpre...

Tamoll - *se tourne vers Parass* Comment veux-tu que je fasse une rime en -ourpre ?

Parass - *ignore Tamoll* Tu y ajout' une lang' de grenouille...

Tamoll - ... tu y répands cinquant' grammes de nouille...

Parass - ... un peu d'échalotte, et de la marjolaine,...

Tamoll - ... un soupçon de menthe, pour garder bonne haleine...

Parass - ... tu mets dedans un poil de Shaamah bleu...

Tamoll - ... un noir tu peux, mais bleu c'est mieux...

Parass - ... tu y ajout' un p'tit peu d'eau...

Tamoll - ... et un jus de fruit Mujaho.

Parass - Tu fais chauffer, mais pas de trop...

Tamoll - ... et tu y mets...

Gorn Valim - ... de l'anitro ?

Les deux Tiny's s'interrompirent, surpris.

Parass - De l'anitro ? Quell' drôl' d'idée !

Tamoll - De l'anitro ? Pour tout péter ?

Parass - Si tu veux une potion certaine,

Tamoll - ... ajoutes-y de la bière naine.

Parass - De l'anitro la bière naine est composée.

Tamoll - C'est dommage que l'inventeur ait explosé.

Gorn Valim - Super!!! Merci beaucoup les amis ! Je vais me mettre en quête de ces ingrédients, ils m'ont l'air faciles à dénicher. Ah, brusquement, j'aime les Tinymonies !!!

Parass - On te salue, on t'dit à bientôt et tout le toutim,

Tamoll - ...reviens donc nous voir en un morceau, Messir' Gorn Valim.

Gorn Valim - D'accord. A plus !

Parass - Plus plus.

Tamoll - Plus plus.

Gorn Valim partit en courant. Mais au bout de quelques mètres, il s'arrêta et revint vers les Tiny's.

Gorn Valim - J'ai une question : au cours de cette aventure épique, il m'a semblé que tout le monde me connaissait. J'avais beau me métamorphoser en n'importe quoi, tous me reconnaissaient et m'appelaient par mon nom. Pourquoi ? Suis-je donc renommé ? Ai-je un signe distinctif ?

Parass et Tamoll - HI HI HI HI HIIIIIIII

Gorn Valim - Quoi ?

Parass - Regarde sous tes pas, ...

Tamoll - ... et tu comprendras, gros bêta !

Gorn s'exécuta et baissa les yeux. A sa grande stupéfaction, il vit, sous ses pieds, son nom, écrit en toutes lettres, suivi par celui de sa guilde encadré de signes cabalistiques en forme de crochets.

Parass - Ta quête, qui démarra sur l'Île,...

Tamoll - ... s'avère en somme bien inutile.

Parass - Car peu import' ce que tu es à l'extérieur

Tamoll - ... du moment que tu n' trahis pas ton intérieur.

Parass - Qu'est-ce qui est plus important ?

Tamoll - Ce qu'il y a dehors, ou ce qu'il y a dedans ?


FIN



Ainsi s'achève cette aventure rocambolesque quoiqu'un peu grotesque. Mais d'aucuns disent que...

"Mahal-Deu-Thet revient toujours."
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MessageSujet: Re: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 3 Sep - 12:26

Super Gorn!!!! J'ai adoré cette histoire avec tous ses jeux de mots.
Encore bravo! Wink
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MessageSujet: Le petit chevalier à l'armure jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 3 Sep - 16:30

Exelent j'ai l'intrésion que tu t'amuse a écrire tout ca lol! 10/10
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MessageSujet: La Revanche du chevalier jaune   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeMer 6 Sep - 1:04

(effectivement ; et merci pour ces commentaires ^^
Petit texte écrit dans la foulée d'une longue séance d'XP ennuyeuse : )


LA REVANCHE DU CHEVALIER JAUNE



2e jour de Renop, 1237


La pâle lumière du jour se frayait un chemin au travers des interstices qui séparaient les massifs blocs de granit. Elle louvoyait parmi les pierres, débouchait sur de sombres corridors, se réflétait sur l'humidité suintante et crasseuse qui tapissait les murs branlants du donjon.

Gorn, toujours vêtu de son armure de cuir jaune et enchantée (du moins, il était persuadé qu'elle était enchantée, bien qu'il n'y en eût aucune preuve jusqu'à présent), avançait hardiment, l'épée Thorn au clair. Il descendait d'un pied ferme de nombreuses marches glissantes, érodées par le temps, et s'enfonçait toujours plus profondément dans l'antique donjon. Le bruit flasque et boueux qui ponctuait chacun de ses pas ne tempérait en rien leur caractère résolu. Jusqu'ici, il n'avait rencontré que peu de résistance. Les Armures Sans Tête et les Yeux Bondissants se faisaient rares, tandis que les Crânes Flottants étaient devenus le gibier habituel des aventuriers ; ces derniers les avaient rassemblés dans une salle à la surface afin de pouvoir les écraser à tours de bras sans se fatiguer à leur courir après.

Mais cet entraînement n'avait que peu d'intérêt pour Gorn. Il était là dans un seul but. Il était là pour se venger.

L'endroit lui était familier : ces sombres couloirs, il les avait déjà parcourus. Ces portes aux mécanismes complexes, elles gisaient maintenant grandes ouvertes. Ah, qu'il paraissait loin ce temps où, au lieu de chercher à prendre épouse et à fonder une famille, il courait après des femmes aux formes éthérées, bleutées, translucides, spectres de ces salles fétides et lugubres ! Qu'il était loin ce temps où pousser des boutons et tirer des leviers suffisaient à occuper toutes ses pensées !

Gorn en resta là de ses réflexions. Il reconnut l'endroit où ses pas l'avaient conduit. Il sortit un morceau de parchemin, sur lequel était griffonné, de sa main, un semblant de carte. Il s'approcha de l'un des rares rais de lumière. Il hocha la tête, silencieusement, et affermit sa poigne sur la garde de son épée.

Car il était enfin arrivé devant la Troisième Salle Du Troisième Niveau. Devant le lieu où il s'apprêtait maintenant à assouvir sa vengeance.

Une porte en métal rouillé lui barrait la route. Sa solidité apparente et la qualité de ses gonds semblaient défier les aventuriers : une porte si solide ne pouvait garder que les plus immenses trésors. Gorn savait pourtant à quoi s'en tenir : aussi ouvrit-il la porte.

Derrière, une petite armée d'hommes-grenouilles attendait qu'un explorateur imprudent franchît le seuil pour déclencher l'embuscade. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent le nouveau venu, tout de jaune vêtu, les apostropher, non, les défier !


- Hé, les crapauds, vous vous rappelez de moi ? Non ? Qu'à cela ne tienne, moi je me rappelle de vous, batraciens mal fagottés ! J'suis level 27, à présent ! Ha ha !! On fait moins les malins maintenant, hein ?

Les hommes-grenouilles échangeaient des regards nerveux et perplexes, ne sachant coâ penser. Gorn n'attendit pas et fonça dans le tas.

...

Lorsque Gorn revint à la lumière du soleil, couvert des pieds à la tête de sang poisseux et verdâtre, il leva le visage vers le ciel et esquissa un sourire. Il paraissait soulagé.

- Haaa, ya pas à dire, ça défoule. Bon : les momies maintenant. Elles aussi ont besoin d'une petite correction. Non mais ! C'est pas les monstres qui auront le dernier mot ! Y'vont pas faire la loi, non plus ! J'm'en vais leur montrer, moi, de quel bois je me chauffe quand on me fait perdre de l'expérience !

Tout en poursuivant ses grommellements sans queue ni tête, il se remit en route.
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MessageSujet: Pangalorr et Kalistorr   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeSam 9 Sep - 0:45

PANGALORR ET KALISTORR



5e jour de Renop, 1237


La journée avait bien commencé, pourtant. Massacre d'hommes-arbres et de crapauds, engagement et formation de nouvelles recrues, discussions au pub,... Gorn, satisfait de son emploi du temps, venait de quitter Sarosa et se dirigeait vers Trigorn d'un pas serein.

Alors qu'il parcourait les bois qui s'étendent entre Sarosa et le Palais du Roi, Gorn croisa une jeune femme au regard épouvanté. Elle semblait fuir un grand danger. Ses vêtements étaient en partie déchirés par les feuillages des buissons qu'elle traversait en courant. Gorn la héla.


Gorn Valim - Holà, ma Dame, quelle est donc la raison de cette peur qui vous étreint ?

Jeune femme - Messire, ah, Messire... Vous semblez être un preux chevalier...

Gorn rougit jusqu'aux oreilles, donnant à son visage une teinte intéressante, qui complétait harmonieusement le jaune de son armure de cuir.

Gorn Valim - Huhu... Chevalier certes, mais preux... Vous savez, huhu, les apparences sont parfois...

Jeune femme - J'ai été attaquée par un féroce barbare, qui s'est jeté sur moi par surprise !

Gorn Valim - Quoi ! Ah, je ne laisserai pas une femme en proie aux derniers outrages sans réagir !

Jeune femme - Euh... Vous vous méprenez, il ne cherchait qu'à me tuer. Ses intentions étaient on ne peut plus claires.

Gorn Valim - Je m'en vais venger votre honneur ! Où est-il ?

Jeune femme - Mon mari - enfin, mon fiancé - est resté en arrière pour couvrir ma fuite. Mais il est jeune... inexpérimenté... Je tremble pour lui !

La jeune femme fondit en larmes. Emu, Gorn dégaina son épée Thorn.

Gorn Valim - Je sauverai votre soupirant, ma Dame ! Ou je mourrai en essayant ! Mon épée est vôtre !

Gorn partit d'un pas décidé.

...

Il entendit bientôt les bruits d'une lutte effrénée. Des cris de rage succédaient à des chocs d'armes. Bientôt, il vit deux hommes aux prises l'un avec l'autre. Un fier guerrier à la jeune barbe blonde et coiffé de fourrures et d'un casque à cornes se défendait contre un individu encapuchonné des pieds à la tête et armé d'une dague, qu'il maniait avec manifestement plus de dextérité que son adversaire sa large épée.

Le sang de Gorn ne fit qu'un tour.


Gorn Valim - Je vais te faire rendre gorge, maraud !

Il se jeta sur l'homme en noir et lui passa l'épée au travers du corps. L'homme s'effondra dans un soupir. Gorn, satisfait, se tourna vers le guerrier barbu. Lequel éclata de rire.

Guerrier à la barbe blonde - Ha ha ha ! Tu n'avais pas à intervenir, j'allais en faire de la chair à pâtée !

Gorn Valim - Je ne veux pas vous vexer, mais vous êtes blessé Messire. Là. Et là. Et là. Et là aussi.

Guerrier à la barbe blonde - Et alors ?

Gorn Valim - Voulez-vous un peu de cette herbe de guérison ? Elle a des propriétés cicatrisantes.

Guerrier à la barbe blonde - Tut tut. Impossible. Mon alignement m'empêche de consommer de l'herbe.

Gorn ouvrit les yeux ronds. C'est alors qu'il s'aperçut de son erreur. L'homme qu'il avait tué n'était autre que le fiancé de la damoiselle en détresse. Il avait sauvé son agresseur. Il se ressaisit et brandit son épée en direction du barbare.

Gorn Valim - Qui êtes-vous, vil chenapan ?

Guerrier à la barbe blonde - On m'appelle Pangalorr le Sanguinaire. Et devine quoi : tu vas mourir, chevalier jaune ! YATAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH !

Gorn Valim - TAÏAUUUUUUUUUUUUUUT !!!

Les deux hommes se précipitèrent l'un vers l'autre. Le choc fut rude et les jeta à terre.

Pangalorr le Sanguinaire - Lagh soit maudit !

Hébétés, ils se remirent rapidement d'aplomb. Campés sur leurs jambes, ils engageaient tout le poids de leur corps dans les moulinets qu'ils exécutaient. Le cliquetis de leurs épées qui s'entrechoquaient se répercutait à des lieux à la ronde. Oiseaux et animaux sauvages fuyaient le lieu de la bataille qui opposait les deux farouches combattants. L'herbe était piétinée par les pas lourds des fiers guerriers. Une odeur de sueur envahit l'air.

La passe d'armes durait depuis un long moment quand enfin, épuisés, sans une égratignure, les combattants s'arrêtèrent, d'un commun accord.


Pangalorr le Sanguinaire - Je dois reconnaître... Huuuuuu... que tu te défends bien... Huuuuuuuu... Huuuuuu... Combien ?

Gorn Valim - Euh... Huuuuuuu... Vingt-sept.

Pangalorr le Sanguinaire - Huuuuu... Ah je comprends mieux... Quatorze, moi.

Gorn Valim - C'est donc la Magie de l'Equilibre qui m'empêchait de vous toucher !

Pangalorr le Sanguinaire - Mouais. Moi je dirais plutôt une sacrée incompétence.

Gorn Valim - Ne profitez pas de la situation pour m'insulter, fieffé coquin ! Ou je vous défie en arène !

Pangalorr le Sanguinaire - J'ai une meilleure idée. Bouge pas.

Pangalorr, en quelques enjambées, quitta la clairière.

Gorn Valim - Hé ! Où allez-vous, gredin ? J'ai mon honneur à laver ! Seriez-vous couard ?

Pas de réponse. Gorn fronça les sourcils.

Gorn Valim - C'est qu'il a fui cet abruti !

Il se lança à sa suite, mais force lui fut de constater qu'il n'y avait plus aucune trace de Pangalorr. Celui-ci semblait avoir tout bonnement disparu sans laisser de trace !

Gorn Valim - Par quelle sorcellerie ?...

Dépité, il revint à la clairière.

Guerrier à la barbe rousse - Ha, te voilà ! Je te cherchais partout !

Gorn eut un mouvement de recul. Au milieu de la clairière se dressait un farouche guerrier. Mais ce n'était pas Pangalorr, bien qu'il lui ressemblât étrangement. Celui-ci arborait une barbe rousse et brandissait une impressionnante hache d'armes à double tranchant.

Gorn Valim - Euh... On se connaît ?

Guerrier à la barbe rousse - Oui et non. Je suis Kalistorr le Sanguinaire.

Gorn Valim - Ah ? Le frère de...

Kalistorr le Sanguinaire - Si tu veux. Son autre "moi" en quelque sorte. Sauf que moi je suis level 35. YATAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!

Et il se précipita vers Gorn, la hache par-dessus la tête.

Gorn Valim - Attendez, on peut peut-être trouver un terrain d'entente !

Kalistorr lui fit savoir ce qu'il pensait de cette idée.

...

Gorn se réveilla à l'infirmerie de Sarosa. Sa tête l'élançait encore.

Infirmière - Ah, il se réveille enfin. Bon allez debout, y en a d'autres qui attendent votre lit ! Allez hop on se remue ! On n'est pas tout seul !

Gorn se leva de mauvaise grâce, récupéra son équipement et sortit. Il se sentait nauséeux, comme s'il avait été dépossédé d'une partie de lui-même.

Il se rendit au pub pour noyer son chagrin. Comme d'habitude à cette heure tardive, l'établissement était bondé. La boisson pourpre coulait à flots, des bagarres éclataient un peu partout, des clients ivres lançaient des Shaamah bleus sur le poêle, des comploteurs complotaient tout en surveillant du coin de l'œil des soldats royaux qui faisaient mine de ne pas les voir. Muni de sa chope, Gorn se fraya un chemin parmi la foule en évitant les divers projectiles que les plus éméchés se lançaient les uns sur les autres. C'est alors qu'il entendit des voix familères.


Voix familière - À Yatah !

Voix familière - À Yatah !

Voix familières - OUAIIIIIIIIIS !

*kling*

Gorn aperçut, assis dans un coin, Pangalorr et Kalistorr, qui buvaient à grandes gorgées. Il s'assit sans cérémonie à leur table.

Gorn Valim - Vous me devez réparation vous deux !

Pangalorr et Kalistorr le regardaient, fronçant les sourcils.

Kalistorr le Sanguinaire - On se connaît ?

Gorn Valim - Vous m'avez tué tout à l'heure !

Pangalorr le Sanguinaire - Ah bon ? M'en rappelle plus. Enfin si tu le dis... Tu m'as l'air bien vivant, pourtant !

Gorn Valim - Rhôô ne jouez pas sur les mots ! Je vous défie en arène ! Tous les deux !

Pangalorr le Sanguinaire - Très peu pour moi, je tiens à ma réputation.

Kalistorr le Sanguinaire - Moi je m'en fous j'en ai pas. Si ça t'amuse...

Gorn Valim - Pourquoi avez-vous agressé cette jeune femme en premier lieu ?

Pangalorr le Sanguinaire - Qui ?

Gorn Valim - Vous faites vraiment peu de cas des vies humaines, on dirait ! Qui êtes-vous donc ?

Kalistorr le Sanguinaire - Nous vivons pour tuer nos semblables. C'est ainsi. Ça nous amuse.

Gorn Valim - Ça vous amuse d'empêcher les gens de se rendre où ils le désirent, c'est ça ? Vous vous sentez plus forts ? Plus malins ? Ça assouvit votre soif de pouvoir ?

Kalistorr le Sanguinaire - Allons, allons, calme-toi, on n'est pas méchants...

Gorn Valim - Enfin, mais... Vous TUEZ des gens ! Pour votre seul plaisir ! N'avez-vous aucune conscience ?

Kalistorr le Sanguinaire - Bworf, que ce soit par nous ou par les monstres, peu importe...

Gorn Valim - Mais non ! Les monstres, c'est dans leur nature ! Vous qui vous prenez pour de fiers guerriers, ne pouvez-vous lutter contre ces monstres, au lieu de pourrir la vie des aventuriers ?

Kalistorr le Sanguinaire - Ouais mais c'est ennuyeux de taper sur des monstres.

Pangalorr le Sanguinaire - Alors que c'est si drôle de voir les aventuriers fuir, insulter ou se plaindre aux Ad'minh !

Kalistorr le Sanguinaire - Et puis, tu constateras qu'en ce moment même nous ne tuons personne...

Gorn Valim - C'est ça, moquez-vous de moi, vous savez comme moi que c'est impossible en ville.

Pangalorr le Sanguinaire - Oui, huhu... C'est dommage. D'ailleurs on a commencé une pétition pour pouvoir s'entretuer en ville, tu veux la signer ?

Kalistorr le Sanguinaire - Pour l'heure, nous nous reposons. Ensuite, nous allons repartir pour tuer d'autres gens. Ha haaaa ! À Yatah !

Pangalorr le Sanguinaire - À Yatah !

Pangalorr et Kalistorr - OUAIIIIIIIIIIIS !

*kling*

Gorn Valim - Euh... C'est qui Yatah ?

Pangalorr le Sanguinaire - C'est notre cri de guerre : YATAAAAAAH !

Gorn Valim - Je vois...

Kalistorr le Sanguinaire - C'est le nom de Narthe dans notre langue natale.

Gorn Valim - Ah ? Je croyais que c'était Taïaut en verlan.

Les deux guerriers barbus se remirent à boire.

Gorn Valim - Et l'expérience ? Avez-vous pensé à l'expérience ?

Kalistorr le Sanguinaire - C'est vrai, on n'en gagne pas beaucoup, alors qu'on se bat bien pourtant. Enfin je trouve.

Gorn Valim - Je parle de vos victimes, vikings égocentriques ! Chaque fois que vous tuez quelqu'un, il perd un peu de sa précieuse expérience !

Pangalorr le Sanguinaire - Ah bon ? C'est étrange, non ?...

Kalistorr le Sanguinaire - En vérité on s'en fout un peu.

Pangalorr le Sanguinaire - Oui ! On n'est pas responsables des lois physiques tordues de Vesperae.

Kalistorr le Sanguinaire - Remarque c'est intéressant, c'est peut-être pour ça que nos victimes nous insultent, ha ha ha !

Pangalorr le Sanguinaire - Ha ha ha !

Kalistorr le Sanguinaire - À Yatah !

Pangalorr le Sanguinaire - À Yatah !

Pangalorr et Kalistorr - OUAIIIIIIIIIS !

*kling*

*glou glou glou glou*

Gorn se découragea en regardant avec des yeux ronds les deux énergumènes. Non, décidément, il ne comprendra jamais les gens comme eux. Il ne comprendra jamais leur manière de vivre.

Pangalorr s'arrêta de boire. Il avait l'air de quelqu'un ayant brusquement une illumination.


Pangalorr le Sanguinaire - Mmmm... Il y a peut-être une raison.

Kalistorr le Sanguinaire - Qu'est-ce tu dis ?

Pangalorr le Sanguinaire - Pourquoi nous tuons les gens...

Gorn Valim - Ah ? Z'avez intérêt à avoir un solide argument !

Pangalorr le Sanguinaire - *fièrement* Moi, c'est pour avoir mon nom écrit en rouge, en lettres de sang, parce que j'égorge tous ceux qui croisent ma route ! MOUHAHAHAHHAHA

Kalistorr le Sanguinaire - *fièrement* Et moi, c'est pour avoir mon nom écrit en noir, en lettres de cendres, parce que je crame tous ceux qui se dressent devant moi ! OUHÉHÉHÉHÉ

Gorn les regardait, bouche ouverte. Sans mot dire, il avala d'un trait sa boisson pourpre et partit prendre une aspirine avant de se coucher.
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MessageSujet: Recrutements : anakin39   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeLun 11 Sep - 12:33

(ceux qui ont déjà recruté en conviendront, on en voit des vertes et des pas mûres parmi les nouveaux venus sur SO ; certains nouveaux joueurs sont à mourir de rire (parfois à leurs dépens) ; ce texte est le premier de ce qui devait être une longue série dont chaque épisode devait retranscrire une vraie séance de recrutement ingame (en changeant les noms). Mais j'ai un peu laissé tomber, c'est pourquoi il n'y a qu'un seul texte, finalement ; et c'est loin d'être le meilleur de ceux que j'avais prévus d'écrire, car vers la fin il dévie vers ce qui peut sembler être les prémices d'une autre "série". En fait je crois que, tout simplement, je ne savais plus quoi raconter :p)


RECRUTEMENTS
Aujourd'hui : anakin39



6e jour de Renop, 1237

Cela faisait plusieurs semaines que Gorn, isolé sur l'Ile des Cinq Sages, n'avait pas engagé de nouveau membre pour la Guilde.

Aussi décida-t-il de se mettre en route pour Sarosa, le village dans lequel les jeunes recrues de la caserne étaient lâchées à l'issue de leur formation.

Ah ! Qu'il semblait bon de revenir dans ce petit coin de campagne, si coquet, si tranquille, loin de l'opulence urbaine de Trigorn ou de la puanteur fangeuse de Coacville ! Qu'il était doux de retrouver les petits blobs et les vaches aux yeux tendres ! Qu'il était agréable de se rendre au pub dans l'intention saine et légère de savourer un verre de boisson pourpre ! Qu'il était onctueux de goûter un instant de paix et de sérénité !


- po siouplé

- salu

- je recrute !

- po stp

- comen on fé

- t marie ?

- é ta des po

- *esquive le poignard, saute en l'air, exécute un salto avant tout en lançant une boule de feu sur le nain*

- kes vs faite ?

- komen on gagne des sou

- skin

- po svp


Diantre ! Que la place était bondée ! De jeunes aventuriers erraient çà et là, perdus, lâchés sans vergogne par l'administration de la caserne dans un monde hostile et plein de secrets.

N'écoutant que sa bonne volonté et son désir de venir en aide aux plus démunis, Gorn s'approcha de la statue (sur laquelle un homme-grenouille se soulageait en croassant) et s'arrangea pour être vu de tous. Il était aidé en cela par un rayon de soleil qui accrochait le jaune de son armure.


Gorn Valim - Oyez, oyez, braves guerriers ! Je suis Lieutenant des Derniers Chevaliers ! Je recrute de jeunes aventuriers prometteurs ! Rejoignez-nous ! Aidez-nous à restaurer un ancien ordre de chevaliers étrangers qui ont jadis fui leur contrée d'origine ! Nous apportons aide et assistance à tous nos membres ! N'hésitez pas !

anakin39 - oué moi

Gorn Valim - Salutations, jeune guerrier.

anakin39 - chui barbare

Gorn Valim - Eh bien, que dire, personne n'est parfait ! Hé hé hé... C'était une boutaaaaade ! Hem. Hum.

anakin39 - ...

Gorn Valim - Je vois que tu es susceptible, cher ami. Cela ne fait rien. Au contraire, cela montre ta force de caractère et prouve que tu ne te laisses pas démonter facilement. Serais-tu intéressé par rejoindre notre Guilde ?

anakin39 - ... *le jeune barbare reste immobile*

Gorn Valim - Nous apportons aide et assistance aux nouveaux venus, que nous accueillons et protégeons. Telle est notre vocation. Ceci évidemment dans le respect des règles de l'honneur, qui nous recommandent de voler au secours des plus faibles.

anakin39 - ...

Gorn Valim - Je ne veux pas dire par là que tu es faible, jeune barbare, comprenons-nous bien. Mais sans doute ne connais-tu pas suffisamment les techniques de combat indispensables à la survie dans cette contrée hostile.

anakin39 - ...

Gorn Valim - Allô ?

anakin39 - ...

Gorn Valim - T'ai-je vexé, jeune Barbare ?

anakin39 - ...

Gorn fronça les sourcils. Il avait le sentiment que quelque chose clochait. Il observa alors anakin39 avec une attention soutenue. Et remarqua que le jeune homme était comme pétrifié. Il agita sa main devant les yeux du barbare, lesquels restaient étrangement fixés sur un point précis. Gorn s'efforça d'apercevoir ce qui avait ainsi figé de terreur le jeune guerrier, mais en suivant le regard d'anakin39, il ne vit que la flaque qui s'étalait aux pieds de la statue. Un instant surpris, il se reprit : non, ce ne pouvait être l'urine d'homme-grenouille qui inspirait une telle épouvante. Il y avait autre chose, indubitablement.

Gorn fit le tour de la silhouette pétrifiée, alla même jusqu'à la toucher, mais anakin39 resta sans réaction.

Quel mal étrange s'était donc emparé de lui ? Quel terrible sortilège lui avait-on lancé ? De quelle sombre malédiction était-il victime ? Et pourquoi les passants ne semblaient-ils pas s'étonner outre mesure qu'il y eût soudain deux statues sur la place de Sarosa ?

C'est alors que l'impensable se produisit.

Gorn, peu au fait des effets de la Magie, qui restait pour lui légendaire et à jamais inaccessible, en fut bouleversé. Etait-ce sa plaisanterie bien innocente qui provoqua le drame ? Non, c'est impensable. Si une horreur telle que celle qui se produisit alors devait survenir à chacune de ses boutades, cela ferait longtemps qu'il aurait été banni de Vesperae. Mais alors, qui donc, ou quoi, s'acharnait ainsi sur son malheureux interlocuteur ?

Etait-ce un dieu ? Assistait-il à un acte divin ? Sans doute de Demonio, alors... Mais Gorn concéda que le Dieu de la Souffrance avait d'autres shaamahs à fouetter. Une volonté humaine ?

Mais alors : la force d'un sorcier était-elle puissante à ce point ? Quel esprit tortueux pouvait donc commettre un acte aussi cruel ? La Magie ne représentait-elle pas un danger trop grand pour être laissée aux mains d'êtres aussi vils que l'auteur, quel qu'il fût, du sortilège lancé sur Anakin ?

Car une chose terrible, ignoble, abominable s'était produite. Anakin39 avait brusquement disparu !


Gorn Valim - Ah ben ça commence bien !

Préférant s'écarter de l'endroit où Anakin39 se tenait quelques instants auparavant, de peur qu'il y eût encore des résidus d'énergie magique dans l'air, Gorn se mit à la recherche d'autres aventuriers démunis.

Cependant, il se dit qu'un jour, oui un jour, il se mettrait à la recherche du sorcier qui n'hésitait pas à utiliser son Art dans un dessein aussi chargé d'ignominie.
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MessageSujet: Le Cavalier, la Magicienne et le Shaamah   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 17 Sep - 1:05

(transcription en RP d'un célèbre bug, qui a l'air d'être beaucoup plus rare maintenant qu'à l'époque de la rédaction de ce texte)


LE CAVALIER, LA MAGICIENNE ET LE SHAAMAH



8e jour de Renop, 1237



Alors qu'il se rendait, en compagnie des membres de sa guilde, à Trigorn où les Derniers Chevaliers allaient fêter leur victoire à l'Arène Domination, Gorn aperçut un attroupement autour de la Maison de guilde voisine, celle des Angels of Silence.

Les habitants de Trigorn s'étaient rassemblés autour du bâtiment, et assistaient d'un air anxieux, comme s'ils étaient au Théâtre, aux déboires que subissait un malheureux individu.

Gorn leva les yeux et aperçut le centre de l'attraction.

Un jeune cavalier tentait vainement de maîtriser sa monture sur le toit de la Maison des Angels of Silence. Le cheval était à l'évidence terrorisé. Son regard fou rivé au sol à plusieurs mètres en contrebas laissait voir le blanc de ses yeux. Ses sabots glissaient sur les tuiles bleues et humides du toit. Ses hennissements saccadés et désespérés exprimaient son épouvante, plus que ne l'aurait fait n'importe quel cri humain. Le cavalier, au lieu de tenter de calmer sa monture, laissait libre cours à sa propre panique. Celle-ci alimentait la terreur du cheval.

La foule s'était écartée, car plusieurs tuiles glissaient du toit et s'écrasaient sur les pavés, s'éparpillant violemment en petits morceaux tranchants. Le choc des tuiles explosant résonnaient comme un prélude à celui du cavalier et de sa monture. Ces derniers en avaient vivement conscience.

Seuls deux individus restaient à proximité de la maison : une femme vêtue de mauve, aux cheveux ornés d'un énorme nœud bleu. À ses côtés, trépignant de nervosité, se tenait un jeune shaamah d'allure espiègle.


Le Cavalier - Aidez-moi ! Je suis coincé sur ce toit ! Ma monture est devenue incontrôlable !

La jeune Femme - Ne craignez rien ! Nous pouvons remédier à la situation. Tâchez de vous calmer !

Le Cavalier - Au secouuuuuuurs ! A l'aiiiiiiiiiiiiiiiiide ! Je vais mouriiiiiiiiiiiiiiir !

Le Shaamah - Calme-toi on t'a dit ! Arrête de nous inonder de cris !

La jeune Femme - Ecoutez-moi bien : vous devez vous concentrer.

Le Cavalier - Facile à dire ! C'est pas vous qui êtes sur un cheval fou furieux qui a le vertige en plus !

Le Shaamah - C'est vous qui l'avez conduit ici, non ?

Le Cavalier - Non ! J'ignore ce qui m'est arrivé, j'ai dû m'assoupir, je me suis réveillé sur ce toit ! Aaaaaah !!!

Le cheval glissait latéralement, ses membres antérieurs pliaient sous le surpoids que causait le cavalier en bougeant en tous sens.

La Foule - Oooooohhhh !

Le Cavalier - Je crois que mon cheval a voulu se suicider - c'est une jument, hier son étalon l'a trompée -, mais manifestement il a changé d'avis !

Le Shaamah *à la jeune Femme* - ... Etrange, son histoire, non ?

La jeune Femme *au cavalier* - Nous connaissons un Mage qui peut remédier à la situation.

Le Cavalier - Viiiiiiiiiiiiiiiiiite ! Je ne peux plus teniiiiiiiiiiiiiiiiiir !

La jeune Femme - Mais vous devez vous concentrer ! Oubliez un instant votre situation. Il faut que vous entriez en contact avec lui par la force de votre pensée. Vous devez faire l'effort de vous concentrer.

Le Shaamah - Oui, concentre-toi !

Le Cavalier - Vous en avez de bonnes ! En plus je connais rien à la magiiiiiiiiiiiiiiie !

Le cheval s'approchait dangereusement du bord.

La Foule - Oooooohhhh !

La jeune Femme - Vous non, mais lui oui. Il entendra votre appel, soyez-en sûr.

Le Shaamah - Oui oui, t'inquiète !

Le Cavalier, le visage couvert de sueur, considéra un long instant la proposition de la jeune Femme. Puis, n'ayant manifestement aucune autre solution, il accepta de mauvaise grâce.

Le Cavalier - D'a... d'accord.

La jeune Femme - Bon. Fermez les yeux et appelez-le. Il s'appelle Frostfall. Appelez-le et indiquez-lui vos coordonnées.

Le Cavalier - Mes quoi ?

La jeune Femme - Votre situation géographique ! Attendez, je vais placer une Balise Esotérique, ce sera plus simple.

Le Shaamah - Owi ! Une balise !

La jeune Femme se concentra un instant.

La jeune Femme - Voilà, indiquez-lui ces chiffres : Trigorn Est, 16, 39.

La Foule - Oooooooohhhhhh !! *applaudit*

Le murmure de la foule fit monter d'un cran la terreur du cheval, qui trouva la force de reculer vers le sommet du toit... et la pente située de l'autre côté.

Le Cavalier - AaaAaAaaAAAAAaaAAhhhhHAHhHhhHHH !

Le cheval se reprit au dernier moment et resta bloqué au sommet.

La jeune Femme - Allons, reprenez-vous ! Faites ce que je vous ai dit !

Elle-même ferma les yeux. Elle aussi semblait communiquer avec le Mage.

Le Cavalier s'exécuta.

Et il disparut !


La Foule - Ooooooooooooooooohhhhhhhhhhhhh ! *applaudit*

Gorn écarquilla les yeux. Ça alors ! Le Cavalier avait disparu ! Comme cette nouvelle recrue avait laquelle il discutait deux jours auparavant ! Aurait-il une piste ? Devait-il se mettre à la recherche de ce Mage, si puissant qu'il pouvait faire disparaître les gens à distance ?

La jeune Femme ouvrit à nouveau les yeux et s'adressa à la foule.


La jeune Femme - Voilà. Le cavalier est débloqué. Veuillez rentrer chez vous, à présent.

Le Shaamah - Oui ! Hop hop ! Circulez ! Ya plus rien à voir !

Le petit Shaamah, en quelques petits bonds, s'approcha de la foule et, par petits gestes, il la somma de se disperser. La Foule s'exécuta à contrecœur. Chacun commentait l'événement. Voilà qui allait faire des gorges chaudes pendant plusieurs semaines.

C'est alors que le Cavalier réapparut... à son emplacement exact, sur le toit !


Le Cavalier - Aaaaaaaaaaahhhhhhhhh !!!!!

La Foule - Oooooooooohhhhhhhhh !!!

La Foule reprit précipitamment sa place.

La jeune Femme fronça les sourcils.


Le Shaamah - Oh non, il s'est pas déconnecté...

La jeune Femme *au cavalier* - Vous devez vous déconnecter, Messire !

Le Cavalier peinait à maîtriser son cheval, que la courte disparition n'avait pas contribué à rassurer.

Le Cavalier - Quoiii ?!!

La jeune Femme - Ah oui, euh... Excusez-moi, jargon de magicien... Vous devez, hem, vous endormir.

Le Cavalier - Hein ?!!! Mais ça va pas la tête ? Comment voulez-vous que je pique un roupillon dans ma situation quelque peu inconfortaaaAAAAAHHHHH !

Le cheval glissa et s'effondra sur ses pattes avant.

La Foule - Oooohhhhhhhhh !!!

Un hennissement strident, plein de douleur et de terreur, déchira l'air. Le Cavalier et son cheval glissaient à toute vitesse vers le bord du toit. Plusieurs tuiles furent violemment arrachées de la charpente. Le cheval et son cavalier percutèrent la gouttière, et basculèrent dans le vide !

La Foule - OOooooooOOOooOOOooOooOoOHHHHhhHhhHhHh !!!

Le Shaamah eut alors un réflexe qui sauva le malheureux. Rapidement, il exécuta quelques passes magiques de ses mains griffues et psalmodia à toute vitesse une incantation.

Le Shaamah - Slash Bannh Wijn Sainq' Minh Huth !

Le cheval et son cavalier disparurent.

La Foule - Oooooohhhh !

Gorn n'en crut pas ses yeux. Ils avaient disparu, comme ça, le temps d'un battement de cils, sans même un effet spectaculaire ni sonore ! Ainsi, il y avait plusieurs personnes capables de maîtriser cette étrange Magie ! Il fallait tirer cette affaire au clair.

Mais pour l'heure, il y avait plus important. Gorn se rendit avec ces compagnons chevaliers au bar de sa maison pour s'enivrer de boisson pourpre.


---

Pour la petite histoire, le Cavalier réapparut cinq minutes plus tard à l'entrée des Faubourgs de l'Est. Eperdu de reconnaissance, il poursuivit de ses remerciements la jeune Magicienne et son acolyte shaamah. Tant et si bien que ceux-ci durent se téléporter à l'autre bout de Vesperae pour lui échapper. Quant au cheval, il ne recouvrit jamais la raison et son propriétaire dut se résoudre à le vendre pour une bouchée de pain à la boucherie chevaline de Trigorn.

Le Cavalier ne posa plus jamais ses fesses sur le dos d'un cheval. Il choisit dès lors un mouton en guise de monture.


Dernière édition par le Ven 22 Sep - 21:32, édité 1 fois
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MessageSujet: La Légende des Chevaliers du Vent   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeVen 22 Sep - 21:32

(celui-ci n'a rien à voir avec SO, le style est très différent des précédents : plus sérieux ; pourtant, le point de départ, c'est une blague de Birdy, alors attention aux âmes sensibles xD)



LA LEGENDE DES CHEVALIERS DU VENT

(Conte traditionnel venu du fin fond des Âges)



Trois lunes. Trois lunes que j'attends, perdu sur ce monde qui n'est pas le mien.
Je sens la rage frapper aux portes de ma raison.
Je regrette que ce fou prétentieux soit mort. J'aurais préféré lui faire subir les souffrances les plus abominables. Quelle arrogance ! Il croyait pouvoir me réduire à sa merci. Voilà qui caractérise bien ces humains. Chétifs, mais avides de pouvoir. Avides de conquête. Avides de domination.
Mais il était faible. Inférieur. Il n'a pas pu faire grand-chose quand les villageois se sont révoltés. Peut-être croyait-il les contrôler. Quel imbécile. Comment prétendre pouvoir dominer ce qu'on ne peut comprendre ?
Quoi qu'il en soit, ils l'ont pris. Ils l'ont jugé. Ils l'ont brûlé.
Et ensuite, ils ont vécu en paix.
Jusqu'à ce que je m'impatiente.
Jusqu'à ce que je brise les murs magiques de la prison que le sorcier avait dessinée à mon intention.
Jusqu'à ce que je me montre devant eux.
Ils ont compris qui j'étais. Ils se sont soumis. Ils ont accepté le Marché.
Chaque semaine, une humaine encore jeune. Chaque semaine, un don de chair. Chaque semaine, un moyen d'alimenter mon Pouvoir.
Le Pouvoir.
Qui me permettra de rentrer dans le Neuvième Cercle.
Qui me permettra de rentrer chez moi.
Les villageois l'ont compris. Ils l'ont accepté.
Mais ils me craignent.
Ils ont peur que je reste.
Ils n'ont pas idée de ce qu'il me coûte d'être sur ce Plan.
Ils n'ont pas idée des efforts qu'a dû déployer le sorcier pour me sortir du Cercle.
Ces efforts qui m'ont douloureusement affaibli.
Je dois retourner dans le Neuvième Cercle.


-----


Le messager arriva un soir de printemps. Parvenu dans la ville, il s'enquit auprès de la première auberge de la demeure de ceux qu'il cherchait. Enfin, après plusieurs tours et détours à travers les ruelles tortueuses, il sut qu'il était arrivé. Il frappa à la porte. Valakrym lui ouvrit. Le messager resta un long moment à l'intérieur.

Et le lendemain, les Chevaliers du Vent partaient pour leur plus grande Quête.



-----


Ils étaient quatre. Quatre guerriers, qui chevauchaient fièrement sur la route de terre creusée de profondes ornières.

Ebron était l'homme fort du groupe. Ce géant de deux mètres, entièrement imberbe, provoquait un silence respectueux lorsqu'il se montrait en société. La balafre qui lui ornait la joue droite suffisait à impressionner les plus farouches de ses adversaires. À son côté pendait une gigantesque épée, que n'importe qui d'autre que lui eût manié à deux mains.

Valakrym avait au contraire une mine engageante. Plus fin et souple que son collègue, son visage franc et ouvert et sa longue chevelure blonde et soyeuse lui donnaient ses entrées dans la société féminine. Il maniait avec une dextérité confondante ses deux dagues au tranchant effilé, lesquelles avaient été bénies par l'Archevêque Salmonas en personne.

Nostyor était le plus âgé. Son air sévère et son regard noir exprimaient une maturité et une expérience que peu de mortels auraient pu partager. Il prenait soin de laisser sa capuche rabattue sur son front, ce qui lui donnait l'allure sinistre. Une allure qui n'était nullement démentie par le lourd fléau d'armes qui pendait à son côté.

Enfin, Tikka, la femme du groupe, n'avait rien à envier à ses compagnons en termes de prouesses guerrières. Elle était en permanence encaparaçonnée des pieds à la tête. D'aucuns prétendaient même qu'elle dormait ainsi, une rumeur alimentée par le fait qu'on ne lui connaissait pas de soupirant. Une hache d'armes à deux tranchants attachée à son dos s'ajustait à son air patibulaire.

Tels étaient les
Chevaliers du Vent. Leurs exploits étaient connus dans toute la contrée. Nombreux étaient ceux qui faisaient appel à eux. On disait même qu'ils accomplissaient des missions secrètes pour les royaumes voisins, afin de garantir la paix. Ils étaient réputés invincibles. Car ils n'étaient pas des guerriers ordinaires. Les Chevaliers du Vent maîtrisaient la Magie.

Nul ne savait d'où leur venait ce don. Quand on les questionnait, ils éludaient, prétendaient qu'elle venait "de l'intérieur d'eux-mêmes". Pourtant, ils se montraient intarissables quant aux effets de leurs pouvoirs. Selon eux, l'Air était le plus puissant des Eléments. L'Air pouvait éteindre le feu. L'Air pouvait faire naître les tempêtes et rendre l'eau source de dangers. L'Air pouvait soulever et modeler la poussière de la terre.

Mais personne n'avait réellement vu les Chevaliers du Vent faire usage de leur magie.



-----


Cette odeur.
Nouvelle, entêtante.
Nauséabonde. Mais je ne peux m'empêcher de la respirer.
Il y a des nouveaux venus à la surface.
Les villageois auraient-ils osé ? Auraient-ils parlé ? Auraient-ils fait venir quelqu'un pour les aider ?
Ils ne savent pas qui je suis.
Ils ne connaissent pas l'étendue de mes pouvoirs. Même amoindris.
Je vais leur montrer.


-----


Le voyage des Chevaliers du Vent touchait à son but. Les villageois les accueillirent avec soulagement, bien que personne n'acclamât les Chevaliers. Nul n'en avait le coœur. D'autant plus que la première préoccupation des Chevaliers du Vent fut de se restaurer sans retenue à l'auberge locale. Mais il y avait une autre raison. Beaucoup plus ténébreuse.

La malédiction qui pesait sur le village.

L'horreur sans nom qui se terrait sous la tour de la colline.

Tel était l'objet de la Quête des Chevaliers.

Un an plus tôt, un Mage du nom de Hrolodd établit domicile à l'orée de la forêt qui entourait le village. Il ne tarda pas à imposer ses volontés aux paysans craintifs et superstitieux. Il leur extorquait des quantités d'or de plus en plus élevées, qu'il échangeait contre du matériel occulte nécessaire à ses expériences. Trois mois avant l'arrivée des Chevaliers, les villageois se soulevèrent et attaquèrent la tour en ruine que le Mage avait fait sienne. Ils conduisirent sans pitié le Mage au bûcher. Mais ils restèrent à distance de la tour. Certains sentaient une "présence" dans ses fondations.

Cette présence se manifesta quelques jours après la révolte, et répandit l'épouvante dans le village. Hrolodd était mort, mais le Démon qu'il avait invoqué était toujours là. Et exigeait réparation.

Le Démon réclama plusieurs jeunes filles vierges, une par semaine écoulée, que les villageois devaient abandonner au pied de la tour. Ce qu'il advint des victimes, nul ne sut le dire. Quoi qu'il en fût, les villageois acceptèrent car le Démon avait promis de partir après un certain nombre de "sacrifices". Mais, pétris de honte devant le choix qu'ils avaient fait, ils finirent par dépêcher un messager pour avertir les Chevaliers du Vent et les appeler à la rescousse.



-----


Ils sont là.
Ils ont osé entrer.
Ces humains sont vraiment prévisibles. Prévisibles mais irritants.
Ils verront. Ils verront ce qu'il en coûte de s'opposer à un Seigneur du Neuvième Cercle.


-----


Les quatre Chevaliers du Vent franchirent le seuil d'une grande salle excavée dans le flanc de la colline au sommet de laquelle avait été bâtie la tour. Ebron tenait la torche qui éclairait l'endroit d'une lueur tremblotante. De son autre main, il brandissait Jyn, son épée magique, qui semblait nimbée d'une lueur dorée. Valakrym et Tikka s'étaient placés chacun à un bout de la pièce, longeant les murs. Quant à Nostyor, il était resté au pied de l'escalier qui les avait conduits ici, afin de contrer toute velléité de fuite de la part de leur cible.

Celle-ci se tenait debout, derrière le pupitre du Mage. Elle attendait.

Le Démon dardait sur les Chevaliers du Vent un regard à la fois ardent et glaçant. Un rictus déformait ses traits d'une horreur et d'une laideur sans nom.


Démon - Mortels arrogants et pathétiques. Je vous envie. Vous allez vous rendre dans un endroit que je cherche à rejoindre depuis quelque temps déjà.

Les quatre Chevaliers du Vent se rassemblèrent au centre du laboratoire de magie, et soutinrent fièrement le regard du Démon.

Tikka - Nous n'avons pas peur de toi, engeance démoniaque.

Valakrym - Nous allons te vaincre.

Ebron - Personne ne résiste à la Magie du Vent.

Nostyor - Personne, pas même les individus de ton espèce !

Démon - Oui... Et quelle est donc cette magie que vous prétendez maîtriser ainsi ?

Les quatre Chevaliers du Vent baissèrent leurs armes et se concentrèrent. Les yeux rivés à ceux du Démon, ils semblèrent livrer un combat intérieur intense. Le Démon les observait, amusé. Le visage de Valakrym se tordit en un rictus d'effort et de souffrance. Celui d'Ebron se congestionna sous la force de sa concentration. Nostyor plissa les paupières, creusant le sien de profondes rides. Quant au visage revêche de Tikka, il devint cramoisi.

Les Chevaliers du Vent invoquaient leur Magie. Par la force de leurs pensées conjointes, ils parcoururent des sphères qu'eux seuls pouvaient atteindre. Sous leur forme astrale, ils plongèrent au fin fond des entrailles d'un monde à la fois étranger et familier. Ils y puisèrent leur Magie, ils la conduisirent à travers de multiples tunnels impalpables. Avec Elle, ils traversèrent des espaces tortueux, franchirent les Portes du Bas. Ils passèrent entre les griffes du Gardien, le Sphinx de la Terre, profitant du relâchement de sa vigilance, et parvinrent au Bout du Tunnel.

Alors retentit le Bruit. La Magie des Chevaliers du Vent se manifesta, dans toute sa splendeur majestueuse.



*prout*
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeLun 25 Sep - 19:51

(La série en 8 chapitres qui suit est né d'une volonté d'évoquer la guilde dans le forum RolePlay de SO (même si les derniers chevaliers ne sont pas présents dans cette première partie) ; cependant, l'eau a coulé sous les ponts et la guilde a changé depuis. L'idée est aussi de raconter la vie quotidienne d'un personnage de SO, loin des batailles, des meurtres et des malédictions en tous genres que mettent en scène la plupart des textes RP ; certains éléments sont d'ailleurs vaguement inspirés de ma vie réelle, passés et repassés à la sauce SO ^^)


JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

1ère Partie : De la difficulté de se lever le matin



Un jour de Renop, 1237


RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ


COCORICOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!


RRR ?

Gorn se réveilla lentement au chant doux et harmonieux du coq des marais. Vautré sur son matelas de fortune, la tête enfouie dans son havresac, il lutta pour enfin ouvrir un œil, puis l'autre. De sa bouche grande ouverte s'échappait un filet de bave qui s'étalait sur le cuir du sac en une large tache humide.


RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

RRRRR

ZZZZ

SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSA !


Gorn sursauta quand l'araignée commença à l'emmailloter dans une toile fine et gluante. Il se réveilla tout à fait, dégaina son épée et trancha le monstre en deux. Puis il poussa un soupir, se redressa sur son séant. Il bâilla à s'en décrocher la mâchoire, se gratta la base du cuir chevelu d'un geste dont l'élégance le disputait à la désinvolture. Il fouilla dans son havresac à la recherche de son cadran solaire portable. Mais, le soleil étant à peine levé, Gorn fit ce que n'importe qui aurait fait à sa place : il se recoucha pour somnoler quelques instants.

Deux heures plus tard, il ouvrit brusquement les yeux. Vertuchou, le soleil était déjà si haut ! D'un bond, il se leva, rassembla ses affaires... et s'aperçut que son armure jaune, qu'il avait retirée pour dormir, était tombée dans le marécage. Gorn étouffa un juron et se pencha pour la ramasser. Le cuir de l'armure était dégoulinant de boue, quelques sangsues y étaient encore accrochées. Gorn se demanda comment il avait fait pour : 1/ choisir de dormir à côté d'un trou d'eau, et 2/ ne pas être tombé dedans au cours de la nuit. Il se redressa et, ébloui par la lumière du soleil, il plissa les yeux afin de reconnaître les environs.

Devant lui s'étendait un vaste marécage. Des libellules volaient çà et là, tandis que les croâssements de crapauds se faisaient plus nombreux à mesure que l'heure avançait.

Gorn trouva ce qu'il cherchait : une étendue d'eau claire. Il s'approcha, se pencha et regarda son reflet. Qu'il avait mauvaise mine ce matin ! Qui plus est, ses cheveux étaient ébouriffés à un point qui dépassait l'entendement. Gorn haussa les épaules et se laissa tomber dans la mare. Il se lava rapidement, ainsi que son armure jaune, en essayant de ne pas penser aux petits serpents d'eau qui lui passaient entre les jambes. Puis il sortit et se sécha à l'aide d'un linge relativement propre. Il fouilla dans son sac à la recherche d'un couteau : ses joues et son menton étaient en effet parsemés d'un duvet qui devenait un peu trop épais à son goût, fruit de plusieurs journées d'aventures trépidantes mais fatigantes. Il tenta de se raser, mais, mal réveillé, il ne réussit qu'à se taillader les joues. Mû par un instinct de survie, il décida de ne plus toucher à sa barbe naissante.
"Et puis, ça fait viril", pensa-t-il. Enfin, il ceignit son armure jaune et partit en direction de Coacville, qui se dressait à quelque distance.

Il avisa une boulangerie, vers laquelle il se dirigea en étouffant un bâillement.


*gling gling*

Gorn Valim - Bonjour !

Boulangère - Bonjour, M'sieur, coâc ! Vous vous êtes coupé en vous rasant ?

Gorn Valim - *rougit* Euh oui. Je voudrais un pain s'il-vous-plaît.

Boulangère - Sans blague ?!! Vous avez de la chance, j'en ai un justement ! *grand sourire ironique*

Gorn Valim - *un peu dans les vapes* Hein ?

Boulangère - Hem, c'est de l'humour. Coâc.

Gorn se grattait les cheveux d'un air inspiré.

Boulangère - Que voulez-vous ? Nous avons du pain aux champignons, coâc, du pain aux nénuphars, coâc, du pain à l'eau du puits, coâc, du pain à la spécialité, coâc, du...

Gorn Valim - C'est varié, mais je crois que je vais en rester au pain normal.

Boulangère - Vous êtes sûr ? Vous ne voulez pas goûter du pain à la spécialité ? C'est notre spécialité !

Gorn Valim - Non merci. Un pain normal, s'il-vous-plaît.

Boulangère - Vous êtes VRAIMENT sûr ?

Gorn Valim - Euh... Oui...

Boulangère - Sûr sûr sûr ?

Gorn Valim - Vous avez vraiment envie que je mange de votre pain spécial...

Boulangère - C'est que...

La boulangère fondit en larmes.

Boulangère - Personne n'en veut jamais. Il n'y a que les hommes-grenouilles et les femmes-grenouilles qui achètent mon pain à la spécialité... Moi qui rêvais d'ouvrir des boulangeries dans les autres villes, de créer une société à responsabilité limitée, d'en ouvrir le capital à de nombreux actionnaires pour ensuite faire des OPA sur les autres boulangeries... snif... bâtir une multinationale et utiliser les bénéfices pour ouvrir une filiale sur l'Ile des Cinq Sages...

Gorn Valim - Allons, allons, cela arrivera un jour...

Boulangère - Nooonn !!! Beuh heu heu... Jamais les gens n'aimeront le pain à la spécialité...

Gorn Valim - Mais si, la spécialité, c'est, euh, très bon...

Boulangère - C'est vrai ? Coâc... Ma cousine qui travaille à l'auberge dit que ça marche du feu de Fulrullia, mais elle exagère toujours un peu... Enfin. Bon ça vous fera 1 pièce d'or.

Gorn Valim - Hem. Vous m'avez donné un pain à la spécialité.

Boulangère - Ah oui, excusez-moi. Snif...

En sortant de la boulangerie, Gorn se disait qu'il était grand temps de quitter ce village nauséabond. Il n'en comprenait pas toujours les curieux habitants. Heureusement que les aventuriers de passage faisaient souffler un vent de normalité sur cette communauté de fous !

Justement, un de ces aventuriers sortait de l'auberge et marchait à grands pas vers Gorn. Vêtu des pieds à la tête d'un fin tissu noir, seuls ses yeux étaient visibles. Deux grands katanas étaient croisés sur son dos.


Ninja - MMmmmm ! Mmm, mmm mmmmm mmm mmm ?

Gorn Valim - Pardon ?

Ninja - MMmmm mmm mmmmm mmm ?

Gorn Valim - Je ne comprends rien à ce que vous dites.

Le Ninja eut une idée subite et baissa sa cagoule pour découvrir sa bouche.

Ninja - Je disais : t'as d'jà fait la pieuvre ?

Gorn Valim - Comment ça : "faire la pieuvre" ?

Ninja - La pieuvre géante des ruines là-bas.

Gorn Valim - Euh oui, je l'ai tuée au terme d'un combat épique ! Alors que j'épaulais un groupe d'aventurier, celui-ci m'a trahi mais, n'écoutant que mon courage, j'empoignai...

Ninja - Oui oui d'accord. Bon tant pis. Je cherche du renfort, mais si tu l'as déjà faite...

Gorn Valim - Comment ça... Elle n'est pas morte ?

Ninja - Ben pour toi si, mais pour moi non.

Gorn Valim - Hein ???

Ninja - Elles sont plusieurs en réalité. Mais elles sont malignes, elles ne se font pas avoir deux fois par le même gars.

Gorn Valim - Ah.

Ninja - Elles sentent ton odeur, et communiquent entre elles en émettant des phéromones et en poussant des cris dans les infra-sons qui se répercutent à des kilomètres de distance et décrivent ton odeur à leurs collègues, qui ont les sens olfactifs et auditifs ultra-développés grâce à leurs filaments hypersensitifs disposés sur leurs dents !...

Gorn Valim - Je vois. Je n'ai pas tout saisi mais je crois avoir compris.

Ninja - Il y en a une qui est de sortie. Je cherche du renfort, mais à cette heure matinale, il n'y a pas grand-monde.

Gorn Valim - En effet.

Ninja - Allez, à plus, vieux ! Et fais gaffe en te rasant la prochaine fois !

Gorn Valim - OK. A plus.

Le Ninja remit sa cagoule et s'en retourna.

Gorn secoua la tête. Non, même les aventuriers étaient manifestement atteints par la folie ambiante. Il était plus que temps de rentrer à Trigorn.

N'ayant pas le courage de parcourir le marécage en sens inverse, il se mit à la recherche de la charrette.



A SUIVRE...
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeJeu 28 Sep - 12:54

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

2e partie : De la difficulté d'accéder aux transports en commun



Un jour de Renop, 1237


Le soleil était haut dans le ciel, et Gorn en retard à son travail. Aussi se mit-il à la recherche de la navette pour Trigorn.

Un panneau annonçait "Coacville" à l'entrée du village. Au pied du pylône, un attroupement était déjà formé. Il y avait de nombreux hommes (et femmes) grenouilles, dont plusieurs jeunes étudiants qui croulaient sous le poids de sacs démesurément volumineux. Quelques aventuriers de tous bords faisaient également les cent pas en attendant la charrette.

Une elfe, grande et à la silhouette élancée, s'approcha du groupe. Elle aurait pu être séduisante, n'était la pâte caoutchouteuse qu'elle mâchait, lui déformant le visage dans tous les sens. Elle se campa devant le groupe de voyageurs, portant un épais grimoire.


Hérate - Bon, mon nom c'est Hérate, je suis la responsable de la navette Coacville-Trigorn-Proncilia-Trigorn, et j'm'arrang' pour que tout c'pass' bien. Alors, que j'vous prévienne : premièrement, j'suis déjà mariée. Deuxièmement, le ticket à l'unité, c'est 5000 po, non négociable purée d'petits pois ! Faites pas les malins. Et gaffe à vos poches, y a des détrousseurs qui en profitent pour rembourser leur voyage. Et puis, ne laissez pas vos bagages traîner, et n'hésitez pas à nous signaler tout colis suspect. Voilà. *ptoui*

*splotch*

*ssssssssshhhhhhhhhhhhhhh...blublubblub*

Elle venait de cracher un morceau de la mixture qu'elle mâchait bruyamment. Le projectile, de couleur verdâtre, atterrit sur le sol spongieux et y disparut dans un bruit de bulles.

Hérate - Bon, mettez vous tous à la queue-leu-leu et alignez vot' thune ! Et grouillez-vous, l'heure c'est l'heure et Palinstérinogibulanitorus ne va pas tarder !

Les voyageurs s'exécutèrent. Gorn se retrouva devant un vieillard crasseux et derrière un jeune étudiant, lequel disparaissait presque sous son gros sac à dos. Piqué par sa curiosité, Gorn, en attendant son tour, engagea la conversation avec l'étudiant.

Gorn Valim - Salut à toi, jeune grenouille.

L'étudiant resta sans réaction. Gorn lui tapota l'épaule. Le jeune homme-grenouille se retourna et, l'air manifestement excédé, il retira deux petites sphères noires de ses oreilles.

Etudiant - 'scuse, j'écoutais la Musique des Sphères. Qu'est-c' tu m'veux ? *regarde les estafilades sur les joues de Gorn* Ouah dis donc, tu t'es pas loupé !

Gorn Valim - En effet. J'aimerais savoir ce que tu portes dans ce sac, qui me semble bien lourd.

Etudiant - Tu l'as dit bouffi ! Ouais c'est vachement lourd. C'est nos profs. Y veulent toujours qu'on ait la patate de livres, sinon on a un avertoche et on finit par s'taper une heure de pétrif'.

Gorn Valim - De "petrif'" ?

Etudiant - Ouais, ils nous lancent un sort de pétrif' et on peut rien foutre pendant une heure !

Gorn Valim - Mais c'est inhumain de transporter un tel poids avec d'aussi frêles épaules !

Etudiant - Frêles ? Quoi, frêles ! Elles sont frêles mes épaules ? Et pis ça veut dire quoi frêle d'abord ? J'suis d'niveau 3 alors fais gaffe à c'que tu dis !

Gorn Valim - Je ne voulais pas t'offenser...

Etudiant - Ouais, mais j'suis d'mauvaise humeur aujourd'hui. Ya aucun d' mes potes qui veut faire grève, alors à quoi bon aller à la manif' ? En plus c't'après-m' ya cours de méta, c'est toujours trippant ça les cours de méta.

La file s'avançait et ce fut bientôt au tour de Gorn.

Hérate - 5000...

Gorn Valim - Euh... J'ai le Sceau Orange.

Hérate - Z'avez un coupon semaine ? mois ?

Gorn Valim - Non, à vrai dire. Mais il n'y a pas de réduction sur les tickets à l'unité ?

Hérate - C'est un Sceau avec un bouclier ou deux boucliers ?

Gorn Valim - Euh... Sans bouclier.

Hérate - Alors, vous pouvez pas. Le Sceau Orange vous donne droit à un coupon semaine ou mensuel. Vous avez quel âge ?

Gorn Valim - Euh... 20 ans environ... Je ne connais pas ma date de naissance...

Hérate - J'ai le ticket jeune à vous proposer, pour ceux qu'ont moins de 25 ans, de 15 ans pour les tiny's, de 20 ans pour les coacs, de 100 ans pour les nains, de 250 ans pour les elfes. Mais ça marche que les Brasis et les Ganis. On est quel jour ?

Gorn Valim - Heu... Riba.

Hérate - Alors ça marche pas. Z'êtes demandeur d'emploi ? noob ? leader de guilde ?

Gorn Valim - Heu... Je suis chevalier errant...

Hérate - Ah ! Un intermittent... Indemnisé par l'Armée Royale ?

Gorn Valim - Non pas du tout...

Hérate - Qu'est-ce que vous vous êtes fait à la joue ? Z'êtes tout ensanglanté. Un coup d'épée ?

Gorn Valim - Non, c'était en me... Euh, oui tout à fait un coup d'épée, mais je l'ai encaissé sans broncher.

Hérate - On s'en tape. *ptou* *splotch* *sssshhhhhhh...blublubblub* ...*parcourt les pages de son grimoire* T'as le Sceau Orange sans bouclier, t'es un chevalier errant non indemnisé par l'Armée Royale, tu as moins de 25 ans... T'es d'quel niveau ?

Gorn Valim - 28...

Hérate - Guerrier ? Barbare ? Voleur ?

Gorn Valim - Euh... guerrier...

Hérate - *tourne quelques pages, les sourcils froncés*

Gorn Valim - J'ai une armure jaune, si ça donne droit à quelque chose...

Hérate - *parcourt un tableau du doigt et finit par s'arrêter* Voilà ! Ça fera... *calcule dans sa tête*... Coacville-Trigorn... 5000 PO !

Gorn Valim - ... Euh... Bon d'accord...

Gorn sortit la somme de sa poche et paya Hérate, qui lui donna un morceau de velin teint en violet, sur lequel étaient griffonnés les mots "Hérate & P., transports en commun".

Hérate - *désigne du doigt un appareil à quelque distance* Tu franchis le tourniquet en glissant ton velin dans la fente, et tu rejoins les autres sur le quai. Allez ouste ! Suivant !

Gorn marcha dans la direction indiquée par Hérate. Au bout de quelques pas, il parvint devant un appareil métallique, d'allure complexe. Dressé au beau milieu d'une section plane et herbue du marécage, la machine évoquait curieusement un enclos d'abattoir. Un tourniquet à trois branches, à hauteur des genoux, entravait l'accès à une double porte métallique. Gorn haussa les épaules et glissa son ticket dans la fente prévue à cet effet. Il franchit le tourniquet, récupéra son ticket (lequel était sorti par une autre fente) et poussa la porte de sortie.

Qui resta coincée.

Gorn voulut faire demi-tour, mais le tourniquet refusait de fonctionner. Pris de panique, il se sentit brusquement pris au piège. Une sueur froide l'envahit tandis qu'il s'escrimait sur la double porte. Il était coincé. Comment sortir de ce traquenard ?

Allons ! Un chevalier ne peut se laisser piéger ainsi. Il devait exister une solution !

Gorn remarqua alors qu'il suffisait d'enjamber le tourniquet et de faire le tour de l'engin.


Un peu plus loin, il parvint au quai. En bois, il se dressait à la sortie sud du village de Coacville. Les autres voyageurs attendaient. Au bout de quelques instants, ils furent rejoints par les autres, suivis d'Hérate. Celle-ci s'avança jusqu'au chemin de terre qui passait devant le plancher en bois, sortit un cor de sa poche et sonna une note longue et grave. Une grande charrette arriva alors. Tirée par deux chevaux vigoureux, elle était constituée de trois chariots reliés entre eux sur lesquels des bancs avaient été fixés . Brinquebalant, les essieux grinçant, la charrette s'arrêta devant les voyageurs. Elle était conduite par un homme trapu au visage extrêmement velu, lequel disparaissait en partie sous une large capuche. L'homme avait un air taciturne. Il ne jeta pas le moindre coup d'œil vers les futurs passagers.

Ce fut Hérate qui prit la parole.


Hérate - Bon les p'tits gars, voilà Palinstérinogibulanitorus, mon mari *ptou* *splotch* *sssshhhhhhh...blublubblub* . N'essayez pas de prononcer son nom, il se met en rogne quand on s'gourre. App'lez-le "P". Ou lui parlez pas, ça vaudra mieux. Allez, en voiture !!!

Palinstérinogibulanitorus actionna un levier relié à un mécanisme complexe qui déclencha l'ouverture des portes des trois chariots. Les voyageurs s'y engouffrèrent. Quand tous furent embarqués, Hérate prit place au côté de Palinstérinogibulanitorus.

Hérate - Attention aux doigts quand les portes se ferment, vous risquez de vous faire pincer très fort !

Elle sonna du cor et actionna le levier dans l'autre sens. Les portes se refermèrent et Palinstérinogibulanitorus fit avancer les chevaux.

Gorn, serré entre une petite femme-grenouille replète et un autre étudiant qui balançait étrangement la tête d'avant en arrière, était bien aise de partir enfin pour Trigorn. Il espérait qu'il n'y aurait aucun incident sur la route.

Evidemment, il se trompait.
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeLun 2 Oct - 12:26

(je viens de relire celui-ci et, à vrai dire, certains éléments pourront paraître incompréhensibles à ceux qui ne sont jamais allés à Paris)


JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

3e partie : De la difficulté de se déplacer en ces temps troublés



Un jour de Renop, 1237


Gorn était en route pour Trigorn, où se situait son lieu de travail, la Maison de Guilde des Derniers Chevaliers.

Les chariots d'Hérate et de Palinstérinogibulanitorus arrivèrent sans encombre jusqu'à Sarosa. Une fois en vue du village, l'elfe se retourna vers les passagers.


Hérate - Sarosa ! Deux minutes d'arrêt ! Faites attention, nous testons un nouveau système d'ouverture de porte automatique. Ce sont les tiny's qui le construisent, d'ailleurs c'est eux qui ont pondu les mécanismes que vous avez déjà vus. Eloignez-vous des portes, ça peut être dangereux. Ils plaisantent pas, les tiny's.

Gorn jeta un œil par-dessus la rambarde de sécurité pour apercevoir Sarosa. En effet, sur la place, un étrange appareil en bois, qui ressemblait à un trébuchet, était dressé au milieu d'une foule immense. La grosse femme-grenouille à côté de lui murmurait dans sa moustache.

Grosse femme-grenouille - Coâc, y a toujours du monde gare Sarosa. Quand est-ce qu'y vont mettre plus de rames ?

Le chariot s'arrêta au beau milieu de la construction en bois. Gorn remarqua des éléments en cuivre qui consolidaient la structure. Les six tiny's responsables du système d'ouverture, vêtus de vestes orange fluo, se jetèrent en piaillant d'excitation sur divers leviers et interrupteurs. Aussitôt, des nuages de vapeur semblèrent jaillir de nulle part, tandis que plusieurs bras métalliques se déplièrent. À l'extrémité de chaque bras, des "mains" de métal s'ouvrirent et empoignèrent chacune des portes des trois chariots, avant de les tirer avec brusquerie. Aussitôt, la foule massée sur le quai partit à l'assaut des chariots, poussant sans vergogne les voyageurs déjà installés. Hérate devait hurler pour se faire entendre.

Hérate - Que ceux qui sont sur des bancs pliables se lèvent ! Priorité aux femmes enceintes et aux invalides de la Guerre des Armes !

Gorn se retrouva tellement comprimé entre la grosse dame grenouille et le jeune étudiant à l'étrange balancement de tête qu'il se demandait comment il parvenait encore à respirer. Le chariot débordait littéralement, les voyageurs commençaient à se marcher dessus. Un tiny mony choisit ce moment pour actionner un sifflet à vapeur. La sonnerie stridente fut suivie de la fermeture brutale de l'ensemble des portes. Certaines personnes qui n'avaient pu monter se retrouvèrent écrasées et durent être évacuées par les infirmières du village (qui se tenaient prêtes, sur le côté de la place, par habitude sans doute). Les voyageurs malchanceux restèrent sur le quai en maugréant.

Hérate - Ouais ben attendez le prochain, ce n'est que dans deux heures ! Allez, en route mon p'tit Palinstérinogibulanitorus.

Le chariot s'ébranla et quitta le village en direction du nord.

Gorn, plongé dans ses pensées, fut réveillé par un nain qui était monté dans son wagon et qui se mit à parler à la cantonade. Il n'avait pas besoin de forcer sa voix grave pour couvrir les grincements du chariot.


Nain - Messeigneurs, permettez-moi de me présenter : je m'appelle Trîm et je suis réfugié politique, exilé sur Vesperae. Mon cousin Frîm s'est emparé de mes mines et a décidé de me jeter dehors. Me voilà donc perdu, perdu et sans le sous. J'en appelle donc à votre générosité, mais avant cela, pour votre peine, je vais essayer de vous divertir. Aussi vais-je vous chanter une chanson de mon pays. Cela s'appelle "Les Hurleuses de Braz-Gahal". Braz-Gahal, c'est le nom de ma mine dans le langage des nains. Hum hum.

"LOIN, TOUT AU FOND, DE LA MIIIIIIINEUUUUUUUUUH
IL Y-AVAIT, DES COUSINS, DES COUSIIIIIIIINEUUUUUUUUH,
TOUS ENSEMBLE, NOUS ETIONS, LE PEUPLE NAIN,
NOUS VIVIONS, DU TRAVAILLEUH DE NOS MAINS,
GRITT GRATT, GRITT GRATT,
NOUS CREUSONS, NOUS CREUSONS,
GRITT GRATT, GRITT GRATT,
BATISSONS, BATISSONS,
TOUT' NOS BARB' AVAIENT GRANDI,
TOUT' NOS FEMM' AVAIENT GROSSI,
ON S'DONNAIT BEAUCOUP DE MAL,
POUR CONSTRUIREUH BRAZ-GAHAL !

POM POM POM, POM POM POM,
POM POM POM, POPOM POM POM...

LOIN, TOUT AU FOND, DE LA MIIIIIIIINEUUUUUUUUUH
IL Y-AVAIT, DES CHOS' DE MAUVAIS' MIIIIIIIIINEUUUUUUUUUH,
TOUT' Z'ENSEMBLE, ELLES Z-HURLERENT, ELL' FIRENT GRO-AR,
AVALERENT, CEUX QUI RESTAIENT PIOCHER TARD,
SCRITCH SCROTCH, SCRITCH SCROTCH,
C'ETAIT BON, C'ETAIT BON,
SCRITCH SCROTCH, SCRITCH SCROTCH,
ON S'EST FAIT UN BON GUEUL'TON,
ELL' RECRACHERENT TOUS LES OS,
ET NOUS LEUR TOURNÂM' LE DOS,
ELL' NOUS AVAIENT FAIT TRES MAL,
LES HURLEUSES DE BRAZ-GAHAL !

POM POM POM, POM POM POM,
POM POM POM, POPOM POM POM...

LOIN, TOUT AU F..." *blam !*

Le nain avait été assommé par son voisin excédé. Celui-ci reçut de nombreux remerciements. D'un commun accord, les passagers jetèrent le nain inconscient par-dessus bord.


La route se fit bientôt rocailleuse, les voyageurs se mirent à tressauter dans un bel ensemble à chaque pavé. Gorn profita du voyage pour découvrir la cause du balancement de tête du jeune étudiant grenouille. Celui-ci était plongé dans le rythme de la Musique des Sphères, deux billes noires qu'il s'était glissées dans les oreilles. Gorn s'aperçut bientôt que de nombreux passagers écoutaient eux aussi la Musique des Sphères, et affichaient un air concentré. D'autres lisaient parchemins et grimoires (ces derniers s'avérant peu pratiques dans les transports en commun, leur contenu était réédité en versions "de sac", c'est-à-dire sur des feuilles de parchemin plus petites ; les volumes pouvaient ainsi tenir dans un sac, d'où le nom). Plusieurs étudiants relisaient leurs cours - certains d'entre eux ruisselaient de sueur, sans doute à la perspective d'un contrôle pour lequel ils n'avaient pas suffisamment révisé. Bref, chacun avait une occupation qui le coupait du monde extérieur.

C'est pourquoi très peu de passagers remarquèrent les bandits de grand chemin qui arrêtèrent le convoi à quelques encâblures du Palais du Roi.


Hérate - C'est pas vrai, purée de p'tits pois ! Pourquoi c'est toujours près du Château que les routes sont pas sûres !!!

Palinstérinogibulanitorus tira sur les rênes, et le chariot freina. Les brigands, au nombre de deux, s'avancèrent vers Hérate et Palinstérinogibulanitorus. Ils se ressemblaient étrangement : grands et costauds, tous deux arboraient une barbe assez fournie : celle du premier était blonde, la seconde était rousse. Ils étaient coiffés d'un casque à cornes, et l'un portait une hache, tandis que l'autre exhibait une large épée.

Pangalorr - La bourse ou la vie !

Kalistorr - Ou les deux, tant qu'à faire.

Hérate cracha un morceau de la mixture qu'elle mâchait (*ptou* *splotch* *sssshhhhhhh...blublubblub*), puis elle donna un coup de coude à Palinstérinogibulanitorus.

Lequel fouetta brusquement les chevaux qui, dans un hennissement, s'ébranlèrent et projetèrent Pangalorr et Kalistorr sur les bas-côtés. Le chariot s'éloigna à toute vitesse vers Trigorn.


Pangalorr - Zut on n'avait pas pensé à ça...

Kalistorr - Ouais. On s'est fait avoir comme des noobs.

Pangalorr - Bon on fait quoi ?

Kalistorr - ... Et si on s'entretuait ?

Pangalorr - Ouais, voilà une bonne idée qu'elle est bonne.

Les deux guerriers barbares se jetèrent l'un sur l'autre, un grand sourire sur les lèvres.

Pangalorr et Kalistorr - Ya-taaaaaaaahhhh !!!


À SUIVRE...
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Gorn Valim
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeSam 14 Oct - 20:36

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

4e partie : De la difficulté d'échapper à la sacro-sainte Réunion Matinale



Un jour de Renop, 1237


Trigorn !

Sous un ciel lourd de nuages gris sombre, les hauts clochers de la ville comptaient d'un ton morne les heures de la fin de la matinée. Comme pour y répondre, l'air résonna des cris lancés par les nuées de mouettes qui sillonnaient la côte et le port. Charrettes et caravanes franchissaient le corps de garde à l'entrée de la ville dans un tintamarre assourdissant. Des odeurs de poisson avarié et de sel marin parvenaient aux voyageurs de la charrette.

Ayant survécu à l'explosion humaine qui résulta de l'ouverture des portes des chariots bondés, Gorn eut l'impression de revenir à la surface d'une eau épaisse et boueuse. Mais c'était pour retrouver l'air vicié et pollué de la ville.

Qui plus est, un air chargé d'humidité. Une pluie fine tombait en effet sur les toits serrés et pentus de la ville, et rendait le pavé glissant. Gorn se rendit tout droit à son lieu de travail, la Maison de Guilde des Derniers Chevaliers, dans le quartier est.

Il salua rapidement le personnel de la Maison et se rendit à son bureau.

Etant Lieutenant, il avait le privilège d'avoir un bureau à lui. Avec un soupir de satisfaction, il s'assit sur son siège en cuir de kangourou et ferma les yeux. Il se ressaisit au bout de quelques instants : peu importait l'état de la fatigue causée par le voyage, la journée ne faisait que commencer et il avait du pain sur la planche.

Un shaamah de petite taille, armé d'une vouge aiguisée, passa rapidement devant la porte ; Gorn l'interpella.


Gorn Valim - Hep ! Demox !

Demox - Salut Gorn ! Ça va ? Qu'est-il arrivé à ta joue ?

Gorn Valim - Ça va. Un simple coup d'épée. Une bagatelle. Dis-moi, tu es passé aide de camp il y a quelque temps, non ?

Demox - *fièrement* Oui, d'ailleurs merci de m'avoir fait confiance, je servirai la guilde avec loyauté et...

Gorn Valim - Oui oui. J'ai une mission pour toi. Une noble quête.

Demox - Parlez, mon Lieutenant ! Je suis à vos ordres !

Gorn Valim - Tu pourrais aller me chercher un café ?

Demox - Euh... *déstabilisé* Oui, ce serait, euh... un honneur.

Il repartit.

Demox - *par devers lui* Pff, j't'en foutrais moi des cafés...

Gorn soupira et joua quelques instants avec son fauteuil dernier cri (il pouvait rouler sur la moquette, et même tourner sur lui-même !). Il regarda dehors l'environnement gris et lugubre de ce quartier de la ville, rendu plus morose encore par la pluie et le temps maussade. D'un œil fatigué, il lorgna sur les montagnes de paperasse qui ornaient son bureau. Listes des chevaliers, lettres de recrutement, brouillons de page de guilde, grimoire "Traité de Magie Ashtéhaimelle à l'usage des novices", rapports divers, projets d'affiches,... sans compter la boule de cristal hémécène (1) que la Sorcière Birdy, l'un des chefs, avait fournie à plusieurs chevaliers, dont les lieutenants, afin de rester toujours en contact avec eux. Non, le travail ne manquait pas et la vie de chevalier n'était pas de tout repos, même (voire surtout) entre deux quêtes.

À peine Gorn avait-il retiré ses gantelets qu'un garde fit irruption.


Garde - Lieutenant Valim ! Je viens vous chercher pour la Réunion Matinale !

Gorn Valim - Hein ? Une Réunion Matinale ? Mais pourquoi ?

Garde - Eh bien... Je suppose que c'est parce que c'est le matin.

Gorn se traîna jusqu'à la salle de réunion. Tous l'attendaient. Il y avait là Lefab, le Général de la Guilde, tout de gris vêtu, les cheveux en pétard, comme d'habitude. Birdy, la Sorcière, faisait les cent pas en parlant à voix basse avec son mari, Bouddha, lui-même lieutenant. Dame Polgara, la Magicienne, était assise, relisant ses notes d'un air songeur. Les trois autres Lieutenants étaient installés autour de la table de réunion, et bavardaient entre eux : Necropol, Greedisland, et Clemsg. Gorn s'assit à son tour.

Greedisland - Salut Gorn !

Clemsg - Salut Gorn !

Necropol - Salut Gorn ! Tu t'es battu ?

Gorn Valim - Salut. Hein ? *tâte ses estafilades aux joues et au menton* Non, ça c'est rien, juste un géant qui m'a tapé dessus à coups de masse...

Garde - Messire Necropol !

Necropol - Oui ?

Garde - Votre loup n'est pas admis ici.

Necropol était un chevalier solitaire qui avait pour fidèle compagnon un loup du nom de Psyr. Un lien très étroit unissait l'homme et la bête.

Necropol - Comment ça ? Et pourquoi donc ? Raciste !

Garde - Si je puis me permettre, on voit bien que ce n'est pas vous qui nettoyez !

Necropol *à Lefab* - Eh, Lefab ! Je trouve que tes gardes se permettent bien des choses ! Ils m'énervent ! J'vais lui pisser d'ssus si ça continue !

Garde *à Lefab, d'un air d'excuse* - Mon Général, le loup risque d'abîmer la moquette et de mettre des poils partout. Sans compter les objets mous qu'il est susceptible de semer aux quatre coins de la pièce et que la décence m'interdit de nommer.

Lefab - Arf. Je vois. Ben faut en parler à la responsable du nettoyage.

Il désignait Birdy, dont le visage prit subitement une teinte pourpre.

Birdy - Comment ça, la responsable du nettoyage ?!! C'est bien les hommes ça ! Ils me voient avec un balai, et ils s'imaginent que je sais m'en servir mieux que personne ! Parce que je suis une femme, sans doute ? J'suis une sorcière, avant tout ! Un balai, ça sert d'abord à voler !

Bouddha - Du calme, mon amour...

Garde - Ma Dame, pourtant c'est vous qui avez insisté pour nettoyer vous-même la moq...

Birdy *de la fumée lui sort des oreilles* - Tais-toi toi ! Reprends ton poste ! Et Necropol, tu fais sortir ton loup ! Grmblr. Faut pas encourir la colère de la sorcière le matin !

Penaud, Necropol conduisit Psyr vers la sortie. Le garde sortit à la suite du loup. Birdy et Bouddha prirent place autour de la table, tandis que Lefab s'éclaircit la gorge.

Lefab - Bon. Tout le monde est là ? Bien. Commençons.


À SUIVRE...

______

(1) le cristal d'Hémécènie (un lointain pays que beaucoup tiennent pour légendaire) est réputé avoir des vertus magiques : il permet de transmettre les ondes télépathiques sur de grandes distances, jusqu'à d'autres cristaux hémécènes ; cependant, l'usage de ces cristaux entraîne une grande accoutumance. Des légendes racontent des histoires de sorciers qui auraient fini par ne plus sortir de leur tour, et de ne connaître le monde que par l'intermédiaire de leur boule de cristal hémécène.
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeSam 21 Oct - 13:03

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

5e partie : De la difficulté de gérer une guilde



Un jour de Renop, 1237


Lefab - Commençons par le rapport hebdomadaire de Dame Polgara.

Dame Polgara - Bien. Nous avons 108 membres dans notre armée, soit 2 de plus que la semaine dernière. C'est bien, mes petits Lieutenants, continuez à recruter. 5 nouveaux chevaliers ont rejoint nos rangs. En revanche, 3 chevaliers ont quitté notre ordre, les lâches, sans doute par peur de la sorcière aux cheveux violets.

Birdy - Gna gna gna !

Dame Polgara - En ce qui concerne le classement, nous avons gagné 128 points de réputation, mais nous avons descendu de 7 places. Nos nobles chevaliers ont rassemblé au cours de leurs pérégrinations 87 530 166 pièces d'or, ce qui augmente notre trésorerie de...

Plus personne n'écoutait Dame Polgara. Lefab regardait attentivement l'agencement des poutres de la salle de réunion, alors que Birdy échangeait des poutous avec Bouddha. Necropol se rognait les ongles, Greedisland gardait les yeux rivés à la fenêtre, tandis que Clemsg bâillait à s'en décrocher la mâchoire. Gorn, quant à lui, dévorait du regard Dame Polgara, dont il était secrètement épris depuis longtemps sans avoir jamais osé lui avouer ses sentiments. Il prêtait l'oreille à la douce musique égrenée par les lèvres délicates de la magicienne, mais n'écoutait pas vraiment ce qu'elle disait.

Lorsqu'elle eut achevé son rapport, les membres de l'"état-major" de la guilde semblèrent se réveiller.


Lefab - Erf, hem, oui, bon. C'est bien. Passons aux Lieutenants : Bouddha ?

Bouddha - Tout va bien, tranquille, zen.

Lefab - Bon. Gorn ?

Gorn Valim - Eh bien...

Lefab - Dis donc, tu t'es coupé en te rasant ?

Gorn Valim - Hein ? Oh, ça non c'est pas grave, c'est, euh... une hydre à sept têtes qui m'a mordu. De mon côté ça va aussi. Je reviens de Coacville où j'ai occis quelques grenouilles pour ne pas perdre la main. L'alliance avec Trigorn a été signée, mais la guilde n'est pas encore créée. J'espère que le maire Kharante va se réveiller et nous donner plein de trucs rigolos à faire. Tout est calme dans la ville, apparemment démons et compagnie se concentrent sur le pub de Sarosa *sourit*... C'est vrai que l'établissement constitue un avantage stratégique indéniable, c'est la principale source d'approvisionnement en boisson pourpre... Enfin bref. Sinon...

Lefab - Oh là, une chose à la fois... Necropol ?

Necropol - Moi je trouve qu'il n'y a pas assez de monde sur le forum.

Lefab - Oui, mais comment y remédier ? Nous en avons déjà discuté. Peut-être devrions-nous insister via notre page de guilde...

Gorn Valim *sort un immense rouleau de parchemin* - À ce propos j'ai quelques propositions de changements à apporter à la page de guilde, des précisions à apporter sur les rangs, certaines modifications concernant notre alignement, des gravures supplémentaires, notre histoire à compléter...

Lefab - Oui oui, on verra ça plus tard. Greedisland ?

Greedisland - J'ai commencé à recruter, j'ai pas mal de nouveaux pages à former. Certains aventuriers expérimentés nous ont également rejoints, mais plusieurs d'entre eux ne sont restés que quelques jours.

Lefab - Oui, il faudrait d'ailleurs se remettre à recruter dare-dare. Popol, Birdy, ça vaut aussi pour vous.

Birdy - OK, OK.

Necropol - C'est juste que bon, l'ambiance à Sarosa, elle est... comment dire... un peu, hem, enfantine. Les aventuriers qui sortent de la caserne sont de plus en plus jeunes. Et il faut reconnaître que, ben, ça vole bas parfois. Il y en a un qui m'a traité de fieffé coquin l'autre jour, j'ai dû lui exploser la tronche.

Gorn Valim - Oui... De plus, beaucoup d'entre eux ne songent qu'à se marier. Alors qu'un vrai chevalier se doit de ne pas hésiter à parcourir les routes, à voyager loin de son foyer, à chercher dangers mortels à affronter et exploits périlleux à accomplir, loin de toute civilisation, loin de tout havre de paix, loin de ...

Lefab - Oui oui. Clemsg ?

Clemsg - Euh... Moi ça va.

Birdy - On ne te voit plus beaucoup, ces temps-ci. Tu es toujours en vadrouille...

Clemsg - Ah bon ?

Birdy - *fixe Clemsg intensément*

Clemsg - *baisse la tête d'un air penaud* C'est parce que je joue à Gu...

Birdy - Tut, tut. Tu es lieutenant, maintenant, tu as des devoirs à accomplir. Non mais... c'est quoi cette désertion ? Y a une guilde à gérer !

Lefab - Bien. Passons à autre chose. J'ai reçu une lettre du représentant syndical de nos gardes PNJ. Ils souhaitent une augmentation de salaire.

Gorn Valim - Ah non, on garde nos sous ! Faut qu'on arrive dans les 50 premiers en or !

Lefab - Eh bien, si on ne les augmente pas, les gardes menacent de faire grève, et d'en référer à la CGTNJ (1) de Vesperae.

Necropol - Mais c'est scandaleux, ils ne foutent rien de la journée ! Ils restent plantés à chaque porte ! Et quand il y a un pogo illégal dans l'arène, ils refusent d'intervenir parce qu'ils prétendent qu'il n'y a pas de clause "prime de risque" dans leurs contrats !

Lefab - Il faut réfléchir à la question. Une maison de guilde sans garde, c'est comme un monde sans magie, c'est rigolo mais pas très spectaculaire. Oui, je sais, mauvais exemple. Quoi qu'il en soit, la séance est levée.

Gorn Valim - Hein ? Mais on n'a rien décidé ! Et les archives ? On n'a pas parlé des archives ! Et puis...

Lefab - Oui mais là il est l'heure d'aller manger. On verra ça plus tard.

Gorn Valim - *grommelle*

Les chevaliers se levèrent de la table dans un bel ensemble chevaleresque (c'est-à-dire dans une pagaille telle qu'on crut un instant que tous les membres de la guilde étaient présents) et se précipitèrent vers la sortie. Clemsg, qui voulut ouvrir la porte, eut la surprise de la trouver verrouillée.

Clemsg - Aaaaahhh !!! On peut plus sortir !!!

Lefab - Eh oui, c'est un bug. C'est de la faute à Spyflo.

Gorn Valim - *ironique* Mouais...

Lefab *s'approche de la porte* - Il suffit d'appuyer là, sur la gauche... D'attraper la charnière là-haut... De pousser avec le genou... Et de... houmf... tirer... en même temps... Arf... Quelqu'un sait tourner la poignée, palsambleu ?

Au prix de multiples acrobaties, et grâce à l'aide de Bouddha et de Dame Polgara, Lefab parvint enfin à ouvrir la porte.

Lefab - Et voilà ! Facile, suffit de connaître le truc.

Gorn Valim - À propos, Saye a voulu visiter la Maison de Guilde il est resté bloqué deux jours ici... C'est lui qui a mangé le cuir des fauteuils...

Lefab - Oui... Faut que je travaille. *soupir*


_____________
NOTE :
(1) CGTNJ : Confédération Générale des Travailleurs Non Joueurs : il s'agit du syndicat qui veille à ce que les droits des PNJ soient respectés ; ils s'opposent très souvent aux décisions royales et au MADEV, le Mouvement des Mappeurs de Vesperae. D'abord cantonné au milieu des dockers de Trigorn, la CGTNJ s'est développée parmi tous les secteurs du monde non-joueur.
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeMer 8 Nov - 20:21

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

6e partie : De la difficulté de trouver des sujets de conversation lors d'un déjeuner entre collègues



Un jour de Renop, 1237


Gorn Valim - Encore de la ratatouille ?

Cuistot - Ouais ben si v'z'êtes pas content, z'avez qu'à cotiser plus ! Coâc !

Gorn Valim - Bon, bon, j'disais ça comme ça...

Gorn fit contre mauvaise fortune bon cœur, choisit un fruit de Mujaho en dessert, empoigna son plateau et passa à la caisse. Il paya son repas à l'aide d'un Parchemin-Restaurant, que le CG (Comité de Guilde) fournissait régulièrement. Puis il traversa le réfectoire pour rejoindre Birdy, Greedisland, Necropol et Lancelot.

La grande salle était pleine de chevaliers qui mangeaient avec entrain. Les gardes et le personnel de la Maison de Guilde déjeunaient en même temps que les membres de la guilde, lesquels étaient tous mélangés en dépit des grades : les seigneurs-chevaliers mangeaient à la même table que les pages, les réputeurs déjeunaient avec les RPistes. Lefab avait conçu la cantine dans le but de rapprocher aventuriers intrépides, vétérans endurcis et novices timides. Il n'y avait pas de clivages sociaux chez les Derniers Chevaliers.

Gorn posa son plateau.


Gorn Valim - Tiens, salut Lancelot !

Sir Lancelot était l'un des meilleurs duellistes de la guilde.

Sir Lancelot - C'est SIR Lancelot.

Gorn Valim - Bworf, foin de familiarités entre nous, mon ami.

Sir Lancelot - J'insiste. Je tiens à mon titre.

Gorn Valim - Un titre ? *étouffe un rire* Je dirais que ça fait plutôt bonne sœur ! "Sœur" Lancelot...

Sir Lancelot - Groumph...

Gorn Valim - Allons, n'en parlons plus... *à toute la tablée* Bon appétit !

Et il attaqua l'entrée (des tomates farcies à la Spécialité de Coacville). Cliquetis de fourchette et bruits de mastication composèrent le début de la conversation.

Gorn Valim *à Birdy* - *mâche, mâche* Il est déjà reparti Lefab ?

Birdy - *mâche, mâche* Il avait à faire *avale* à la Maison de Guilde, il m'a dit. Retaper les murs. Changer quelques tableaux. Mettre à jour les PNJ. Je l'ai boosté un peu. Il a une idée pour les gardes *reprend un bout de salade* : il va en retirer quelques-uns pour la prochaine release, comme ça il pourra augmenter le salaire de ceux qui resteront... *mâche mâche*

Gorn Valim - Mais ch'est ignoble ! *avale* Que deviendront les gardes licenciés ? Ce seront des PNJ au chômage !

Sir Lancelot - Dis-moi... *mâche, mâche*... Qu'est-che que tu t'es fait à la figure ?

Gorn Valim - Ch'est rien... *reprend un bout de viande*... Une armée de Plantes Carnivores m'a attaqué lâchement dans mon sommeil...

Birdy - *mâche mâche* Ch'était pas une hydre tout à l'heure ?

Gorn Valim - Euh... Chi chi, mais cha ch'était en pluche *avale*.

Birdy *peu convaincue* - Ben voyons... *engloutit un morceau de viande de tigre*

Necropol donna une tomate à son loup Psyr.

Necropol - Vous croyez qu'il va y avoir des manifs aujourd'hui ?

Psyr profita que son maître eût les yeux tournés pour recracher la tomate.

Birdy - Des manifs ?

Necropol - Oui... Nous sommes Zanda. Le jour des manifs anti-CPA.

Gorn Valim - On n'est pas Riba aujourd'hui ?

Necropol - Non c'est demain.

Gorn Valim - Ah, je perds toute notion du temps moi.

Greedisland - *mâche mâche* Ch'est quoi le Ché-Pé-Ha ? *avale*

Gorn Valim - Le Contrat Première Aventure. Ce que veut mettre en place le Comte du Vil Pain, conseiller du Roi. Tu peux être aventurier sous contrat à durée indéterminée, mais ton employeur peut te virer pendant les deux premières années sans motif. Alors les recrues de la caserne, comme ceux qui viennent d'en sortir, voient pas ça d'un très bon œil...

Sir Lancelot - Ouais, mais ça va faire comme la dernière fois, des PK vont s'incruster dans la manif et vont tout casser... Ça va finir en bagarre avec l'Armée, comme d'habitude...

Les convives attaquèrent leur plat de résistance. Gorn avait choisi des cuisses de gnork baignées de ratatouille.

Greedisland - Au fait, Necropol... *mâche mâche* Tu as divorcé toi non ?

Necropol - Euh... Oui et non. Le registre des mariages a brûlé, alors j'en ai profité pour quitter ma femme gratuitement et retrouver mon statut d'ermite solitaire.

Birdy - Et tu vas te remarier ?

Necropol - Tu plaisantes ?!! Jamais d'la vie ! Je reste un ermite solitaire.

Gorn Valim - Faut jamais dire "jamais"...

Sir Lancelot - T'es marié toi, Gorn ?

Gorn Valim - *rougit* Moi ? Non...

Birdy - Parce que tu trouves pas ou parce que t'es un grand timide ?

Gorn Valim - C'est que... je voue un amour platonique à une noble dame qui m'éblouit jour et nuit...

Birdy - Ah bon ? C'est qui ?

Greedisland - *avale* Oui, c'est qui ?

Necropol - Tu peux bien nous le dire, entre chevaliers, quand même...

Mais Gorn refusa de répondre.


Les chevaliers en étaient maintenant arrivés au dessert. Gorn eut fort à faire pour retirer les pépins de son gros Fruit Mujaho. Il avait longuement hésité avant d'arrêter son choix sur le fruit. La dernière fois qu'il avait mangé un Fruit Mujaho, il lui était arrivé plein de mésaventures, lesquelles s'étaient achevées par un combat éreintant contre une sorcière borgne et nantie d'un sale caractère.


Gorn Valim - Vous faites quoi c't'après-midi ?

Birdy - Moi on m'a invitée au restaurant.

Gorn Valim - Hein ? T'as encore faim ?

Birdy - Une sorcière a toujours faim.

Greedisland - Moi, je pars en voyage d'affaires.

Sir Lancelot - Quant à moi, je vais à Argelas participer aux pogos de l'arène 1-10. On a perdu 7 places en reput !

Necropol - Je vais me mettre à la recherche de NeOEzechiel, le chef de l'Inquisition. Ça fait longtemps qu'il n'a plus donné signe de vie. Depuis la signature de leur alliance avec nous, en fait...

Gorn Valim - Mmmm... Tu vas où exactement, Greed ?

Greedisland - À Sarosa, recruter du monde.

Gorn Valim - Je vais t'accompagner.

Les chevaliers se levèrent tous ensemble, et portèrent leur plateau jusqu'au comptoir vaisselle. Une femme d'âge mur, barraquée et vêtue d'une armure de plates hérissée de piquants métalliques, regardait le contenu des plateaux avec attention, comme si sa vie dépendait de leur état. Ses yeux s'écarquillèrent et s'injectèrent de sang lorsqu'elle aperçut celui de Gorn.

Femme en armure - Tu ranges ton plateau !

Gorn Valim *rougit* - Mais... il est rangé...

Femme en armure - Nan ! Tu ranges ton plateau !

Gorn Valim - Je ne comprends pas... J'ai mis le comestible dans l'assiette et le non comestible sur le côté, comme il faut faire...

Femme en armure - Tu te fiches de moi ?!! Et ce noyau, que fait-il HORS de ton assiette ?

Gorn Valim - Beuh... C'est pas comestible...

Femme en armure - Si !!! Dans l'assiette ! Et vite ! Sinon, corvée de vaisselle !!

Rouge jusqu'aux racines de ses cheveux, Gorn s'exécuta.

Femme en armure - Il manque une cuillère...

Gorn Valim - Ben oui c'est parce que...

Femme en armure - IL MANQUE UNE CUILLERE !!!

Gorn Valim - Euh... C'est normal j'ai pas pris de yaourt...

Femme en armure - IL... MANQUE... UNE... CUILLERE... !!!!!! VOLEUR !!!

Gorn Valim - Non non j'en ai pas pris...

*brouf*

La femme en armure disparut dans un nuage de fumée. À la place, un blob bleu clignait des yeux.

Birdy - Et voilà.

Gorn Valim - Ouf, merci Birdy. Je ne m'attendais pas à affronter un boss pour finir mon repas... Pire que la Momie celle-là.

Birdy - J'espère que le syndicat va pas réagir. Et que ça retombera pas sur Lefab.

Gorn Valim - Il n'a qu'à pas recruter des PNJ psychopathes !!!

Birdy - C'est vrai. *BUUURP* oups, pardon. Hi hi ! Trop mangé...
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeVen 10 Nov - 15:15

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

7e partie : De la difficulté de passer une bonne après-midi tranquille



Un jour de Renop, 1237


Dans les grandes épopées de chevalerie, il ne se passe jamais rien d'intéressant l'après-midi. Les hauts faits d'armes, les batailles épiques, les combats de titans ont toujours lieu dans une ambiance crépusculaire, nocturne ou matinale. Ou alors au cours d'un orage pluvieux, sous un ciel zébré d'éclairs impressionnants. Ou au contraire au beau milieu d'un brouillard épais. Mais jamais en plein après-midi. Il y a peut-être une explication à cela, une règle tacite : rien ne doit troubler la digestion d'un héros de conte de fée. Vomir après avoir exécuté plusieurs acrobaties pour tuer le dragon, cela fait mauvais effet.

Bref, cet après-midi baigné d'un soleil de printemps ne fit pas exception à la règle et il ne se passa absolument rien d'extraordinaire.

Gorn était accompagné de son comparse Greedisland, qu'il avait lui-même formé et qui maintenant était devenu bien plus fort que lui (Gorn, en effet, ne voyait pas beaucoup d'intérêt à gagner de l'expérience en massacrant des monstres qui ne lui avaient rien fait). Ensemble, les deux Lieutenants de la Guilde des Derniers Chevaliers parcoururent les rues de Trigorn, les couloirs du Château du Roi et les chemins de Sarosa à la recherche de nouvelles recrues. Ils rencontrèrent des fortunes diverses, sauvèrent un clochard sarosien des griffes de jeunes miliciens sans scrupule, échangèrent des insultes avec un elfe noir ivrogne, tapèrent sur quelques Hommes-Arbres (qui ressemblaient plutôt à des gros champignons), distribuèrent quelques pièces d'or aux aventuriers débutants, repoussèrent une invasion de Lapins Blancs, se moquèrent des prisonniers du Château, croisèrent des manifestants anti-CPA, conduisirent un marchand à Eleven Snake, bref accomplirent maintes besognes routinières. Un seul événement est digne d'être mentionné.

Alors qu'ils allaient pour la enième fois du Château au village de Sarosa, ils furent soudainement attaqués par un mystérieux agresseur. Les deux chevaliers devisaient tranquillement quand une flèche fendit l'air pour se planter entre les omoplates de Greedisland, qui s'effondra.


Gorn Valim - Greed !

Gorn tira son épée et se mit en position de combat, tentant d'apercevoir l'archer qui les attaquait. Une deuxième flèche siffla et acheva sa course dans le tronc d'arbre qui se dressait à quelques centimètres du visage de Gorn.

Gorn avait vu d'où était venu le trait. Il n'hésita pas une seconde. Levant son bouclier Forteresse, il se précipita vers le buisson derrière lequel se tenait tapie une sombre silhouette. Pour impressionner son adversaire, Gorn poussa son fameux cri de guerre à glacer les sangs.


Gorn Valim - Taïaut !

Le bruit caractéristique d'une lame sortant de son fourreau lui répondit. Il en fallait plus pour faire reculer Gorn, qui écarta les branchages à l'aide de son bouclier. Il s'arrêta dans son élan, stupéfait.

Il était comme pétrifié.

Bouche bée, il ne pouvait détacher son regard de l'agresseur.

Il n'entendait plus rien.

Il ne voyait plus rien.

Plus rien, sauf la personne qu'il fixait intensément.

Le temps s'êtait arrêté.


Elle était de taille moyenne. Ses cheveux, d'un rose fluo harmonieux, descendaient sur ses épaules en une cascade châtoyante et encadraient deux yeux qui pétillaient d'intelligence et de vie. Le visage, éclairé d'un rayon de soleil qui transperçait les hauts arbres, semblait rayonner. La femme était vêtue d'une simple tunique blanche, sans manche, serrée à la taille par une ceinture noire.

C'est bien simple : elle irradiait. Sa beauté était de celles qui coupaient le souffle. D'ailleurs, Gorn ne respirait plus. Les yeux rivés à cette vision qui tenait du merveilleux, il ne reprit ses esprits que lorsqu'un filet de bave commença à couler le long de son menton mal rasé. Il faut dire aussi que la femme avait levé son épée courte et se précipitait sur Gorn en lançant des cris stridents, qui signifiaient certainement qu'elle était, pour sa part, imperméable à la beauté stupéfiante de Gorn (et de son armure jaune).


Femme mystérieuse et vachement jolie - YAAAAaaaAAAaAaAAAaAahhhhhHHhhHHhHH !!!!

Gorn esquiva avec facilité les coups pourtant adroits de la jeune femme. Celle-ci arrêta ses assauts.

Femme mystérieuse et vachement jolie - Pff, t'es trop faible. J'arrive pas à te toucher.

Gorn Valim - Pourtant, vous m'avez transpercé le cœur...

Femme mystérieuse et vachement jolie - *ironique* Ohhh comme c'est mimi... Tu crois sérieusement que je vais marcher dans ta combine ? J'te vois v'nir. Pervers. Vicieux.

Gorn tomba à genoux.

Gorn Valim - *d'une voix passionnée* Permettez-moi de vous revoir...

Femme mystérieuse et vachement jolie - *lève les yeux au ciel et soupire* C'est pas vrai, t'es le quinzième à tomber amoureux de moi aujourd'hui ! Y en a marre de cette contrée d'obsédés ! Bon écoute... Tu as de la chance, j'ai un soupirant qui s'est marié ce matin, je suis donc libre ce soir entre 20h15 et 20h30. Rendez-vous au pub de Sarosa, d'accord ?

Gorn Valim - *sourire idiot* Mon cœur est transporté d'allégresse. Cette perspective enchanteresse est la lumière qui me guide vers le bout du tunnel de ma longue journée...

Et il s'évanouit.


Ce fut Greed qui le réveilla.


Greedisland - Gorn ! Gorn ! Réveille-toi !

Gorn Valim - Hein, quoi ? J'ai fait un rêve ?

Greedisland - Nan, cette garce est partie attaquer d'autres voyageurs. Mais moi j'ai toujours une flèche dans le dos !! Faut que tu me conduises à mon point de résu.

Gorn porta son compagnon blessé jusqu'au Château. Il avançait avec légèreté, un sourire béat sur son visage. Ses pensées étaient toutes tournées vers un avenir proche. Ce soir, avait-elle dit. Ce soir... Il avait la conviction d'avoir enfin trouvé la femme de sa vie. Au diable l'amour platonique et secret pour la magicienne de sa guilde, qui suffisait jusqu'alors à combler sa vie sentimentale ! Cette rencontre avec la splendeur incarnée était concrète, elle.

Gorn se mit alors à compter les heures.
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MessageSujet: Journée ordinaire d'un chevalier ordinaire   Le petit chevalier à l'armure jaune Icon_minitimeDim 12 Nov - 15:39

JOURNEE ORDINAIRE D'UN CHEVALIER ORDINAIRE

8e partie : De la facilité de se prendre un outil de jardinage dans la figure


Un jour de Renop, 1237


Gorn passa le reste de l'après-midi à massacrer avec entrain moults crapauds des environs de Minicoin. Avec l'argent ainsi récolté, il put enfin se permettre de songer à entrer dans la célèbre boutique d'articles de luxe à l'ouest d'Argelas.

*gling gling*

Gorn Valim - Tiens, vous avez la même clochette que dans une boulangerie de Coacville !

Vendeuse - Oui, la boulangère a tenté de nous acheter le magasin, mais elle n'a pu payer que la clochette de l'entrée ainsi que les fleurs de nénuphar de la déco avant de faire faillite. Bonsoir, Monsieur. Vous désirez ?

Avec son armure jaunâtre pleine de sang noir, Gorn faisait un peu tache dans cet environnement si propre et si doux. L'endroit était baigné de la lueur orangée du soleil couchant, laquelle était diffusée par de hautes fenêtres encadrées de rubans. La lumière se reflétait sur les facettes des innombrables bijoux et autres diamants qui occupaient tout un présentoir. De nombreuses fleurs tapissaient le sol, leurs couleurs éclatantes et leurs parfums enivrants se mêlant avec harmonie devant les yeux des visiteurs. Dans un coin, une jeune harpiste rangeait son instrument : la journée était finie pour elle.

Gorn Valim - Bonjour, euh... Je souhaiterais un bouquet de fleurs.

Vendeuse - Bien entendu. Que voulez-vous ?

Gorn Valim - Des roses.

Vendeuse - Ah, je vois, Monsieur a un rendez-vous galant.

Gorn Valim - *rougit*

Vendeuse - De quelle couleur les voulez-vous ? Rouges ? Roses ? Jaunes ? Vertes ?

Gorn Valim - Jaune : c'est ma couleur préférée.

La vendeuse composa un somptueux bouquet.

Gorn Valim - Ouah, vous savez vous y prendre.

Vendeuse - *sourit*

Elle emballa les fleurs et les tendit à Gorn.

Gorn Valim - Je vous dois combien ?

Vendeuse - 200 000 pièces d'or.

Gorn Valim - Gu... Heuh... Pou...

La vendeuse ne se départit pas de son sourire désarmant. Sans doute avait-elle l'habitude de ce genre de réaction.

Gorn Valim - 200 000 pièces d'or ? Euh... Vous parlez encore en anciennes pièces d'or ?

Vendeuse - Pas le moins du monde. 200 000. Nouvelles.

Gorn Valim - Pourriez-vous m'expliquer par quel miracle un bouquet de roses coûte six fois plus cher que mon épée Forteresse ?

Vendeuse - Ah Monsieur, vous savez bien qu'il est plus facile de faire la guerre que de faire l'amour... Et puis, quand on aime on ne compte pas. *sourire*

Argument irréfutable, que Gorn n'avait pas le temps de discuter. Il sortit 200 000 pièces d'or de sa poche (laquelle était fort profonde), paya la vendeuse, et courut ventre à terre jusqu'au pub de Sarosa.


Comme d'habitude, Gorn dut se frayer un chemin à travers la véritable bataille qui se déroulait devant le pub. Un nain impérial était en feu, et cherchait désespérément de l'eau pour lui permettre de sortir de sa fâcheuse position. Deux Darklords riaient en ce moquant du malheureux. Un chat rose et trois silhouettes sombres et encapuchonnées assistaient à la scène.

L'intérieur du pub était bondé. De nombreux insurgés occupaient le fond de la pièce et complotaient en chuchotant. Un elfe noir en livrée de l'Armée Royale ne semblait pas les avoir remarqués, et restait au contraire concentré sur un texte qu'il était occupé à écrire avec passion.

Gorn finit par apercevoir la créature de ses rêves à une table, au milieu de la pièce. Seule.

Lorsqu'il l'aperçut, tout devint silencieux. Une pénombre éthérée s'abattit, tandis qu'une lueur divine semblait descendre sur la jeune femme. Gorn avança au ralenti. Un bruit sourd et irrégulier battait à ses oreilles. La salle, les clients, les insurgés, la serveuse... Tout avait disparu. Il n'y avait plus qu'Elle.


Femme mystérieuse et vachement jolie - Ah, enfin, j'ai failli attendre.

Gorn Valim - Je vous ai apporté... des fleurs...

Femme mystérieuse et vachement jolie - Merci.

Elle prit le bouquet qu'elle posa sans cérémonie à côté de trois autres exactement identiques. C'était une véritable fortune qui était étalée sur la table.

Femme mystérieuse et vachement jolie - Ben assieds-toi, tu vas pas rester là, debout, à me dévorer des yeux pendant toute la soirée !

Gorn Valim *rougit jusqu'aux oreilles* - Euh... oui... non...

Il s'assit. Maintenant qu'il était à la hauteur du regard de son interlocutrice, il ne pouvait s'empêcher de détourner les yeux. Un temps. Puis la jeune femme perdit patience et engagea la conversation.

Femme mystérieuse et vachement jolie - Bon alors c'est quoi ton p'tit nom ?

Gorn Valim - Gorn...

Femme mystérieuse et vachement jolie - Comment ?

Gorn Valim - *plus fort* Gorn. Gorn Valim.

Femme mystérieuse et vachement jolie - Drôle de nom ça. Ça veut dire quoi ?

Gorn Valim - Rien de particulier. En tout cas rien que je sache. Je suis le fils de Yalo Valim, c'est tout...

Femme mystérieuse et vachement jolie - Ah.

Gorn Valim - Et vous ? Quel est votre nom... ô divine princesse ?

Femme mystérieuse et vachement jolie - Choucroute.

Gorn Valim - C'est... très joli.

Choucroute - Ouais.

Un telgun passa.

Choucroute - Bon... J'ai soif moi.

Gorn se rappela ses obligations socialement déterminées.

Gorn Valim - Euh oui. *fait signe à la serveuse* Serveuse !

Fiomer - *s'approche* Oui ?

Gorn Valim - Je prendrais... *à Choucroute* euh que prenez-vous ?

Choucroute - Comme toi. Et tu peux me tutoyer tu sais.

Gorn Valim - *rougit* D'accord. *à Fiomer* Deux boissons pourpres s'il-vous-plaît.

Fiomer - D'accord. *s'éloigne*

Choucroute - Alors Gorn, parle-moi de toi.

Le cœur de Gorn fit un bond. Elle s'intéressait à lui ! Ouahou.

Gorn Valim - Je suis, donc, Gorn Valim, je fais partie de la Guilde des Derniers Chevaliers, dans laquelle j'occupe le poste de lieutenant. Je suis natif de Sarosa, j'ai été apprenti forgeron (mon père était forgeron), et je suis aujourd'hui chevalier et scribe.

Choucroute - C'est super intéressant.

Gorn Valim - Oui mais c'est difficile. J'ai des journées pleines de "difficultés". Cependant tout me dit que cette soirée exquise rattrapera mes épreuves d'aujourd'hui...

Mis en confiance, il avança subrepticement sa main pour prendre celle de Choucroute. Laquelle la retira illico. L'arrivée de Fiomer rattrapa cette situation délicate.

Fiomer - Deux boissons pourpres, voilà ! *sert*

Gorn Valim - Merci.

Gorn et Choucroute sirotèrent leur boisson pourpre en silence.

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Gorn Valim - J'ai des places pour une pièce de théâtre, ce soir à Trigorn... Ça vous... Ça te dit ?

Choucroute - J'aime pas le théâtre.

Gorn Valim - Ah.

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Choucroute - On n'irait pas PKter ?

Gorn Valim - Euh... J'aime pas PKter. Je serais plutôt anti à vrai dire... Neutre. En réalité, je m'en fiche un peu de ces alignements bidon...

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Gorn Valim - Vous...

Choucroute - Je...

Gorn Valim - Allez-y...

Choucroute - Non, toi...

Gorn Valim - Non non je t'en prie...

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Choucroute - T'as une cicatrice récente sur la joue, tu t'es coupé en te rasant ?

Gorn Valim - Non non, j'ai reçu une boule de feu dans la figure jetée par un sorcier maléfique, cannibale, zoophile et malpoli.

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Gorn Valim - Si tu veux, tu pourrais entrer dans la guilde des Derniers Chevaliers.

Choucroute - Non merci, je vais rejoindre une copine dans une autre guilde.

*slurp*

*slurp*

*slurp*

*slurp*

Gorn commençait à trouver le temps long. Il lui était plus facile de combattre des Hommes-Champignons que de mener cette conversation. Il se rendait compte que trop de temps passé à guerroyer dans de sombres donjons avait émoussé sa sociabilité. De plus, il n'arrivait pas à se trouver un seul centre d'intérêt commun avec son interlocutrice, mais chaque fois qu'il levait les yeux vers elle, son cœur battait la chamade. Il devait bien y avoir une raison à ce sentiment, des pixels crochus bien cachés, quelque chose ! Mais la conversation ne prenait pas.

Alors, enhardi par la boisson pourpre, il tenta un assaut frontal, dont il avait été maintes fois témoin.


Gorn Valim - t bel t marié ?

Choucroute arrêta subitement de boire. Elle se leva, le visage aussi pourpre que celui de Gorn. Mais pas pour les mêmes raisons.

*PAF*

La claque retentissante ramena brusquement le couple dans la réalité de la taverne. Tous les clients se tournèrent vers l'origine du bruit. Gorn se tenait la joue, sur laquelle une trace de main rouge apparaissait lentement. Debout devant lui, Choucroute rassembla ses affaires.

Choucroute - Pff, tous des goujats qui pensent qu'au sexe ! C'est décidé : je change de skin !

Elle sortit.

Gorn se massait la joue. Eberlué, il était encore sous le choc de l'incompréhension.


Au bout d'un instant, il paya. Après tout c'était mieux ainsi. Il n'était pas fait pour la vie de couple, il fallait qu'il se fasse une raison. Comme il disait souvent, un vrai chevalier se devait de ne pas hésiter à parcourir les routes, à voyager loin de son foyer, à chercher dangers mortels à affronter et exploits périlleux à accomplir, loin de toute civilisation, loin de tout havre de paix, loin de ...

Ah, mais cette femme, cette femme... Jamais il n'en rencontrera d'aussi belles. Bwof, après tout qu'importait la beauté ? Il n'était pas de ceux qui s'arrêtait aux apparences. Mais quand même... qu'elle était jolie. Il aurait voulu la tenir dans ses bras. Lui murmurait des mots à l'oreille. Caresser doucement sa peau. Passer ses doigts dans ses cheveux.

Gorn se leva. Non, il ne fallait pas s'avouer vaincu. Allons, un chevalier doit aussi être galant homme. Non mais. Fallait pas se laisser faire ! Lui qui avait vaincu la Momie du premier coup !

Il se précipita dehors. Evidemment il était trop tard, Choucroute avait disparu depuis belle lurette.

Gorn pesta et maudit la lenteur de son esprit. Il fit contre mauvaise fortune bon cœur, et se mit en route vers le nord.


Pour se défouler, il attaqua les PK qui croisaient son chemin.

À Trigorn, il alla voir la pièce de théâtre pour laquelle il avait des billets. Ce soir, il s'agissait d'une comédie de boulevard : "La Gorgone et le Ver des Sables". Mais Gorn n'avait pas le cœur à rire. Il se disait que la solitude commençait décidément à lui peser.

Ah là là, qu'elle était dure la vie de chevalier ! Pleine d'aventures trépidantes et de tragédies épiques, mais solitaire, si solitaire ! N'aurait-il pu choisir une profession qui l'aurait rapproché de ses semblables ? Pourquoi avait-il abandonné son métier de forgeron ? Pourquoi avait-il fait une croix sur une vie faite de commerce et de relations sociales ? Il le savait. Parce qu'il avait envie de voyager, de voir du pays, de se confronter aux dangers d'une vie aventureuse. Hélas, une vie humaine était trop courte pour profiter de tous ses attraits ! Que n'était-il un elfe, ou même, à la grande rigueur, un nain ? Non à la réflexion, pas un nain. Mais un elfe ! Ah, les elfes ! Voilà un peuple heureux ! Immortel ! Un peuple libre, espiègle, raffiné !


*ptou*
*splotch*
*sssshhhhhhh...blublubblub*

Hérate - Hé ben, t'as l'air tout triste, purée de p'tits pois !

Gorn leva les yeux. Sur le siège du conducteur d'un chariot composé de trois wagons étaient assis Hérate, la femme elfe qui gérait la société de transport desservant Trigorn, Proncilia et Coacville, et son mari humain, Palus... Palsin... P, quoi. Gorn remarqua pour la première fois que P était en réalité un vieillard. Sa barbe grisonnante et ses mains calleuses trahissaient un âge avancé, son dos était voûté à force de conduire des charrettes.

Non, il n'y avait pas de peuple heureux, les elfes avaient aussi leurs problèmes, se dit Gorn en comparant les traits tirés d'Hérate et ceux, plus fragiles, plus humains, plus mortels, de son mari.


Hérate - Allez, grimpe mon p'tit père. On t'emmène à Coacville s'tu veux.

Gorn s'exécuta. L'idée était bonne. Rien de mieux qu'un massacre de grenouilles pour clôturer une journée chargée et pour s'empêcher de trop réfléchir.


La nuit était calme, le ciel nuageux. Les rayons de la pleine lune, par une trouée, éclairaient le paysage de Vesperae.



FIN
de cette journée ordinaire.


(le personnage de Choucroute existe vraiment dans le jeu, mais n'a rien à voir avec la Choucroute de mon histoire ; il y en a qui ont vraiment du goût quand ils choisissent leur pseudo... Tiens ça me fait penser à une banane de mes connaissances)
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