Bah voilà, depuis le temps que mes poèmes s'entreposent ici et là, j'pense que les mettre ici ne serait pas une mauvaise chose
. Enjoy.
Migraine
C'est une petite douleur, juste un ptit truc gênant
Comme une excès d'pression un poil contraignant
Juste une petite douleur planquée au fond d'mon crâne
Que je voudrais pour mon mal qu'au plus vite on trépane
C'est une petite migraine qui m'a pris par surprise
Comme un gosse imprudent les deux doigts dans la prise
Une sale petite migraine qui mes neurones assaille
Ne serait-il pas impossible que moi je défaille ?
C'est une putain d'violence qui en ces heures m'agresse
Comme un abus d'alcool sans l'effet d'allégresse
Une putain d'violence qui sonne comme une déflagration
Inutile comme un cadavre sur lequel on décharge des munitions
C'est comme une hécatombe, un génocide dans mon crâne
Comme une injustice, mes neurones qu'on fusille sans procès.
La condamnation hâtive, puis remise en cause de l'équité
La fin joyeuse d'une tragédie, mes hommages à Doliprane.
L'Ermite
J'me suis interdit de me languir
Après tout ma vie est enviable
Pas question non plus de me réjouir
Il y a tant à désirer que j'n'ai pas à ma table
Je ne marche plus
Par solidarité avec les tétraplégiques
Je n'parle pas non plus
Les muets pourraient trouver cela tragique
Des lunettes noires pour soutenir les aveugles
Mon sexe rangé, a la mémoire des impuissants
Je ne répond pas aux vaches qui beuglent
Depuis que des sourds j'ai rejoint les rangs
Je ne mange plus, un peu de respect pour les affamés
Je ne me lave plus, l'eau est plus rare que dans l'passé
Je n'existe plus, trop de monde pourrait m'envier
Alors par respect, je préfère m'effacer
Je m'interdit tout espoir
Depuis que j'me suis surpris à regretter
Autant vivre dans le noir
Qu'il n'y ai plus personne à envier
Et dans mon ermitage j'ai trop donné
Je m'en suis rendu compte un jour
Quand j'ai réalisé désabusé
Que mon amour, avec toi s'était barré
Egorgie
Une semaine que je n'dort pas quand il faut
Déjà sept jours que je baille plus que je ne parle
Trop de temps que contemple mon égo
Comme une rose avec plus d'épines que de pétales
Egocentrique, je lève la tête et je regarde
L'excès utopique que démontrent mes idéaux
Schizophrénique, je suis plusieurs en arrière garde
A crever l'abcès pathétique que forment mes mots
Irraisonnable et lunatique, vous n'aurez rien de plus
Qu'un sourire sympathique devant mes tumultes réfractaires
Qu'une désolation lancinante dirigée sur un terminus
Il n'y a pas de jours où je ne veuille me faire la guerre
Si mes paroles vous ennuient, fuyez face à ma langue
Elle est amère en ces jours où je regarde même la mort avec arrogance
Criez, injuriez, je n'y opposerait que mon sourire quand mon cœur est exsangue
Ce sourire agaçant qui a réponse à toutes les piques qu'on me lance
Excusez moi d'avance de vous regarder d'un air impassible
En attendant que vous arrêtiez de vouloir capter mon attention
Excusez moi en retard de me retrancher dans l'impossible
Mais vous étiez prévenus de mes humeurs à ma fréquentation
Ce n'est qu'une passade, un tsunami émotionnel
Qui ravage mon moral, quand tout va bien je vais mal
Cette étrange lassitude qui me pousse vers l'irréel
Ne cherchez pas, supportez moi, bientôt vous aurez la balle
Attendez, il paraît que parfois je peux être fréquentable
Je suis juste l'être le plus lunatique que ma tête ai porté
Selon la rumeur, je ne suis pas toujours désagréable
Je serais juste l'être le plus lunatique que vous ayez dû supporter
Démo des maux des mots
Il faut que je me rase______________________Il faut que je me lave
Et que j'regarde le temps___________________Et que j'oublie le temps
Que mes regrets j'écrase___________________Que mes envies je bave
Au profit du printemps______________________A l'attente du printemps
_________________Il faut que j'me recouche
_________________Que je regarde derrière
_________________Regrets remords et doutes, la couche
_________________De ce que j'n'ai pas osé faire
Que le passé m'épuise
Et l'avenir je redoute
Dans quelques mots je puise
De quoi faire face aux doutes
Regrets Futurs
Il y a bien trop longtemps qu'il ne se passe plus rien
Ma porte est close pourtant il reste des humains
Mon téléphone a rendu l'âme, l'ordinateur a trépassé
Il n'y a que moi qui me blâme d'avoir fini par m'oublier
Les volets sont voilés, les pigeons se sont envolés
Il n'y a plus personne pour flâner dans le quartier
La poussière s'amasse et même les cafards trépassent
L'électricité ne circule plus et j'ai des doutes quand à l'eau que je ne bois plus
Je me laisse dépérir, étonnant que je ne sois pas mort
Ma porte qui ne peut s'ouvrir laisse entrevoir ce qu'était dehors
Trop de temps passé à attendre en vain
Qu'il se passe quelque chose aujourd'hui ou demain
Succession de lettres, d'une mémoire cathodique
Les années envolées ne sont plus que des souvenirs
Succession d'alertes, dépendance robotique
Du temps trépassé que j'ai préféré fuir
Tout est mort autour de moi, seuls les rats grignotent encore
Et du fond de mon émoi ne restent que des remords
J'aurais mieux fait de comprendre quand il en était encore temps
Que la vie ne se développe qu'en en profitant.
Je pense
Je pense, il me semble, peut être trop
Je pense, sûrement par négligence
Je pense, mais le dire n'est que des mots
Je pense, c'est limite frôler l'indécence
Je pense et j'écris, c'est stupide mais je pense
Qu'après tout et surtout, ça n'a pas d'importance
Je pense sans envie, en perdant toute contenance
Pourquoi, comment, et moi qu'est-ce que j'en pense ?
Si je pense sans raison, si je m'épanche à foison
En revanche sans négations, j'avoue penser sans actions
Sans paroles, sans gestuelle, un cerveau sans humain
Qui écrit ce qu'il pense et qui pense n'être rien
Je pense souvent, mais honte à moi
Qui ai pensé récemment à en parler
Je pense bien trop, mais je ne parle pas
Trop occupé à noter ce que je pense oublier
Je pense maintenant arrêter
Arrêter de penser, ça ira mieux
Arrêter d'écrire ce que je pense de mon mieux
A moins que après avoir noté mes pensées
Oh non cela est impossible
Peut être ai-je juste pensé tout cela
Et si ce n'était pas si crédible
De ne pas garder mes pensées pour moi.
Alcool
Je bois, sans envie sans raisons
Je bois comme ça, sans besoin ni passion
Je bois sans souvenirs à oublier
Je bois peut être pour me rappeler
Me souvenir, où je vais qui je suis
Pourquoi, comment, et que bois-je ?
Boire comme alternative à l'ennui
Je bois, mais devant ce verre qui suis-je ?
Je bois mais ce n'est pas un vice, je bois par occupation
Je bois pour oublier mes vices, par préoccupation
Je bois devant une feuille, qui fut blanche avant boisson
J'écris comme je bois, pour purger mes émotions
J'écris que je bois, puis je me relis
Je me suicide en attente, un mort en alternance
Je bois ce que j'écris, puis je me vomis
Je me tue mentalement, pour fuir mon existence
Je bois pour passer le temps
Le temps qui passe sans moi
Je bois en attendant
De comprendre ce que je fais là.
Je bois et j'passe le temps
Le temps qui passe sans toi
Je bois c'est évident
Mais je n'sais plus pourquoi.
Je ne suis qu'un sujet
Il fut un temps où je parlais des autres
J'en parlais en bien, en mal, aux tierces
Je parlais des autres aux tierces et des tierces aux autres
Ils étaient le sujet d'un conteur en détresse
Il est maintenant, il n'y a plus d'autres
Ma première personne suffit à mes textes
Je ne parle plus d'eux, je le leur parle d'un autre
Un autre qui est moi, un autre que je déteste
Je m'autoproclame comme sujet de paroles
Quitte à débattre en longueur, autant être à l'aise
De l'égocentrisme j'ai le monopole
Parlons de moi, qui n'en ferait pas malaise
Avant je parlais des autres, mais le « ils » me tue
C'est facile pour le moi, qui connaît les règles du « je »
Je peux parler de toi, mais je souffre le « tu »
Je ne parlerais pas de nous, le pluriel m'est étrangé
Moi qui suit bien trop seul pour parler d'autre chose
Je n'aborderais désormais que mon seul sujet
Mon ego et ma plume maintenus en osmose
Dans une danse inutile, sans avenir ni projets.
Emmerdement Joyeux
Je suis heureux la vie est belle
Mais ça ne va pas, ça n'est pas moi
Je suis heureux, sensationnel
Mais je n'sais pas pourquoi
Je suis heureux et ça m'emmerde
Je suis heureux et je m'en plaint
Que du bonheur et c'est la merde
Si je vais bien, je n'suis plus rien
Je suis heureux donc je souris
Pour tout, pour rien, pour le désir
Si tout va bien, plus de mépris
Plus de cynisme, que du plaisir
Adieu lamentations, vous me manquerez
Etre lunatique, variations spasmodiques
Sourire sans raisons, succédané
A l'être blasé aux propos ironiques
Parce Que
Parce que c’est plus facile de me haïr plutôt que d’être honnête
Et que quoi qu’il arrive je me prendrais la tête
Pour rien
Parce que j’aurais préférer me détruire plutôt que me subir
Et que quoi que je fasse ça soit toujours pire
Pour tout
Je n’aurais de cesse de résister
Bien que mes tentatives soit vaines
Et que bien que j’ai pu me blesser
Aucune de mes entailles ne saigne
Parce que j’aurais voulu te détester
Faire comme je fais d’habitude et choisir la facilité
C’aurait été tellement plus simple de te haïr
Faire le mec raisonnable et effacer ton souvenir
Parce que quoi qu’il arrive je serais toujours un peu là
A attendre sans le savoir, à rêver à notre histoire
Et que bien que j’en crève je dois bien malgré moi
Avouer qu’sans toi parfois, mes pensées deviennent noires
Je n’aurais de cesse de m’accrocher
Tant qu’il y aura dans mes veines
Assez de sang pour me porter
Au rythme de mes envies malsaines
Parce que même si tout ça n’est qu’une hyperbole
Et que j’ai beau être rongé par mes idées folles
Je ne finirais pas pendu au bout d’une corde
Même si je doute qu’un jour je puisse arriver à te haïr
Je te promet d’essayer si tout ça vient à mal finir
Parce que tout les soirs je meurs un petit peu plus tard
Et que même si mon sang coule aussi vite qu’avant
Je fais toujours de temps en temps les mêmes cauchemards ringards
Et au final je pense que je n’détacherais point
Le drôle de lien bizarre qui semble aller si loin
Je n’aurais de cesse d’espérer
En maudissant mon manque de veine
Et en fondant de sombres idées
Juste pour me faire de la peine